La
fissure anale se caractérise par
déchirure superficielle de la peau qui recouvre l’
anus, généralement au niveau de sa partie arrière (90 % des cas). Elle est associée à une
contraction permanente des
sphincters (muscles permettant d’ouvrir et de fermer l’anus) ce qui empêche la cicatrisation et aggrave la constipation, si elle pré-existe.
L’aspect de la fissure anale peut évoluer à cause d’une
inflammation ou d’une
infection. En phase aiguë, la limite de la lésion est fine et nette. Puis la bordure s’épaissit en phase chronique pour former une marisque aux limites fibreuses, c’est-à-dire un repli de la peau mesurant de quelques millimètres à 1 ou 2 centimètres.
Les
causes de la fissure anale ne sont pas identifiées. Elle pourrait être due à un
apport de sang déficient dans la partie arrière de l’anus, ainsi qu’à une
contraction permanente d’un des sphincters (muscles) de l’anus à cause d’une
constipation.
Lorsqu’elle n’est pas traitée, une fissure anale peut devenir
chronique. La
douleur lors de la
défécation peut entraîner une inquiétude à aller à la selle, et donc une constipation, des
spasmes douloureux et une
extension de la lésion. Une fissure anale peut également provoquer l’apparition d’une fistule anale (infection d’une glande dans le canal anal qui se manifeste par un écoulement de pus au niveau de la peau entourant l’anus) ou d’un
abcès anal (petite boule rouge et inflammatoire au niveau de l’anus due à l’accumulation de pus).
La
fissure anale est la deuxième pathologie proctologique en France. Elle touche autant les hommes que les femmes. Sa prévalence est particulièrement élevée chez les
30-
40 ans, les
bébés de moins de 2 ans et les
personnes âgées.
Les
facteurs de risque de la fissure anale sont :
- l’accouchement. Dans ce cas, le traitement doit être médical et non chirurgical.
- La constipation ou la diarrhée.
- La présence d’hémorroïdes.
- Des pathologies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la maladie de Crohn.
- La pratique de la sodomie.