Goutte
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Qu'est-ce que la goutte ?
La goutte est un trouble du métabolisme des purines (molécules présentes dans les organismes vivants, qui apportent des éléments essentiels à l’ADN et à l’ARN). Elle est caractérisée par une augmentation anormale de la concentration d'acide urique (hyperuricémie) dans le sang.
Normalement, l’acide urique se présente sous forme de sel soluble dans le sang mais si sa concentration augmente alors son excès devient insoluble et des cristaux se forment et se logent dans les articulations ou les reins.
Normalement, l’acide urique se présente sous forme de sel soluble dans le sang mais si sa concentration augmente alors son excès devient insoluble et des cristaux se forment et se logent dans les articulations ou les reins.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour la goutte ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour la goutte ?
Le deuxième avis est particulièrement pertinent dans le cadre de la goutte car il s’agit d’une maladie avec des conséquences possiblement graves si elles ne sont pas traitées. Un deuxième avis permet de bien comprendre les alternatives thérapeutiques, notamment le choix entre les différents médicaments existants qui sont nombreux et dont les effets peuvent être très conséquents. Il peut en outre permettre une meilleure observance du traitement qui vous est proposé en vous faisant davantage participer à la décision thérapeutique.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- On me propose un traitement de fond assez lourd, existe-t-il des alternatives ?
- Quels sont les bénéfices/risques des différents médicaments hypo-uricémiants ?
- Existe-t-il d’autres traitements à l’étranger ?
- Comment puis-je limiter la douleur des crises de goutte ?
- Est-ce que les crises de goutte sont évitables ?
- Quelle est l'importance du régime alimentaire dans la prévention des crises de goutte ?
- Malgré un régime bien suivi, je fais toujours des crises de goutte est-ce normal ?
- La répétition des crises est-elle systématique ?
- Les crises de goutte peuvent-elles être en lien avec une pathologie autre (cancer, rein, …) ?
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Quel est le spécialiste de la goutte ?
Le médecin référent pour le diagnostic et la prise en charge de la goutte est un rhumatologue. C’est le spécialiste des maladies des articulations.
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Quels sont les symptômes de la goutte ?
Une crise de goutte peut intervenir lorsque les cristaux se précipitent dans les articulations entraînant une réaction inflammatoire aiguë. Cette atteinte va se traduire par une rougeur et douleur locale. C’est souvent le gros orteil qui est touché, mais d’autres articulations aussi peuvent être atteintes, comme celles du pied, genou, poignet et des doigts. Il existe des polyarthrites goutteuses qui touchent simultanément plusieurs articulations.
En l'absence de traitement régulier, la goutte devient progressivement chronique, conséquence d'une surcharge uratique prolongée. Ceci peut conduire à des complications graves : destruction articulaire et osseuse, risques d'insuffisance rénale ou problèmes cardio-vasculaires notamment accident vasculaire cérébral.
En l'absence de traitement régulier, la goutte devient progressivement chronique, conséquence d'une surcharge uratique prolongée. Ceci peut conduire à des complications graves : destruction articulaire et osseuse, risques d'insuffisance rénale ou problèmes cardio-vasculaires notamment accident vasculaire cérébral.
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Comment diagnostiquer la goutte ?
Le diagnostic de goutte repose tout d’abord sur un interrogatoire du médecin qui recherche notamment les symptômes et les facteurs de risque de la maladie. Ces facteurs de risques sont : un âge avancé, le sexe masculin, la ménopause, des antécédents familiaux de goutte, des apports alimentaires riches en purine (bière, soda, charcuterie, abats).
Lors d’une crise douloureuse des articulations, les premiers gestes diagnostic vont être :
Il peut aussi être réalisé un dosage de l’uricémie (dans le sang).
Lors d’une crise douloureuse des articulations, les premiers gestes diagnostic vont être :
- la ponction articulaire, c’est-à-dire un prélèvement de liquide dans l’articulation à l’aide d’une seringue. Ce prélèvement va être analysé pour rechercher la présence de cristaux dans le liquide, qui signera le diagnostic de goutte.
- La radiographie de l’articulation douloureuse.
Il peut aussi être réalisé un dosage de l’uricémie (dans le sang).
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Comment soigner la goutte ?
Le choix du traitement dépend :
Pour la crise de goutte, le traitement médicamenteux de référence est la colchicine. Ce traitement calme les douleurs. La tolérance de la colchicine dépend de la dose, de la fonction rénale et des interactions médicamenteuses. Des anti-inflammatoires peuvent également être proposés pour traiter les crises, ainsi que l’immobilisation et le glaçage dans certains cas. Les injections locales cortisoniques sont également possibles, notamment chez des patients fragiles ayant une insuffisance rénale (contre-indication aux anti-inflammatoires, à la colchicine) mais elles peuvent engendrer une dépendance. Les anticytokines font par ailleurs partie des traitements prometteurs des crises de goutte.
La modification de l’hygiène de vie est indispensable pour éviter les récidives. Il s’agit principalement d’arrêter ou diminuer considérablement la consommation d’alcool et de soda, de viande notamment d’abats et de charcuterie, de perdre du poids. Il convient de favoriser l’apport des laitages.
Il existe, par ailleurs, des traitements de fond de l’hyperuricémie (les hypo-uricémiants) qui doivent permettre une dissolution des cristaux. Les médicaments hypo-uricémiants sont nombreux (Allopurinol, Febuxostat, Probénécide, Urate oxydase, etc.). Ces traitements sont poursuivis à vie pour éviter les récidives. Ces traitements de fond ne sont pas systématiques en cas de première crise, car ils comportent des risques d’utilisation (ex : allergies cutanées). Ils sont recommandés pour les gouttes sévères c'est-à-dire les gouttes avec atteintes rénales (lithiases uriques, …), les gouttes récidivantes à court terme et les gouttes avec arthropathies uratiques ou avec tophus. Ils peuvent générer des crises de gouttes au début du traitement, et sont donc souvent associés, pendant les premiers mois, à une prescription de colchicine ou d’anti-inflammatoires à faible dose.
Dans le cas de gouttes moins sévères, des traitements non médicamenteux peuvent être proposés, par exemple l’arrêt d’un diurétique lors d'une goutte induite chez un hypertendu ou la mise en place d’un régime alimentaire simple et adapté.
- du niveau d’hyperuricémie,
- de la fréquence des crises de goutte,
- du caractère chronique ou pas de la maladie,
- de la présence de facteurs de risques spécifiques ou de maladies associées,
- de l’état de santé global du patient et de ses choix de vie.
Pour la crise de goutte, le traitement médicamenteux de référence est la colchicine. Ce traitement calme les douleurs. La tolérance de la colchicine dépend de la dose, de la fonction rénale et des interactions médicamenteuses. Des anti-inflammatoires peuvent également être proposés pour traiter les crises, ainsi que l’immobilisation et le glaçage dans certains cas. Les injections locales cortisoniques sont également possibles, notamment chez des patients fragiles ayant une insuffisance rénale (contre-indication aux anti-inflammatoires, à la colchicine) mais elles peuvent engendrer une dépendance. Les anticytokines font par ailleurs partie des traitements prometteurs des crises de goutte.
La modification de l’hygiène de vie est indispensable pour éviter les récidives. Il s’agit principalement d’arrêter ou diminuer considérablement la consommation d’alcool et de soda, de viande notamment d’abats et de charcuterie, de perdre du poids. Il convient de favoriser l’apport des laitages.
Il existe, par ailleurs, des traitements de fond de l’hyperuricémie (les hypo-uricémiants) qui doivent permettre une dissolution des cristaux. Les médicaments hypo-uricémiants sont nombreux (Allopurinol, Febuxostat, Probénécide, Urate oxydase, etc.). Ces traitements sont poursuivis à vie pour éviter les récidives. Ces traitements de fond ne sont pas systématiques en cas de première crise, car ils comportent des risques d’utilisation (ex : allergies cutanées). Ils sont recommandés pour les gouttes sévères c'est-à-dire les gouttes avec atteintes rénales (lithiases uriques, …), les gouttes récidivantes à court terme et les gouttes avec arthropathies uratiques ou avec tophus. Ils peuvent générer des crises de gouttes au début du traitement, et sont donc souvent associés, pendant les premiers mois, à une prescription de colchicine ou d’anti-inflammatoires à faible dose.
Dans le cas de gouttes moins sévères, des traitements non médicamenteux peuvent être proposés, par exemple l’arrêt d’un diurétique lors d'une goutte induite chez un hypertendu ou la mise en place d’un régime alimentaire simple et adapté.
Ajoutée le 12/12/2023
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