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icône de la maladie "Polype endométrial"Polype endométrial

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Qu'est-ce qu'un polype endométrial ?

Un polype endométrial est une excroissance située sur la muqueuse qui tapisse la paroi de l’utérus (appelée l’endomètre), c’est pourquoi on peut simplement l’appeler polype utérin. Il existe aussi des polypes au-niveau de l’endocol (partie haute du col de l’utérus, du côté de la cavité utérine), des polypes muqueux ou fibreux, unique ou multiples. Pathologie courante touchant entre 10 et 24% des femmes, il mesure de quelques millimètres (micropolype) à plusieurs centimètres. On les sépare en deux catégories selon leur implantation dans la paroi :

  • Les polypes sessiles ont une base large.
  • Les polypes pédiculés ont un pied fin et peuvent pendre dans la cavité, il arrive même que l’on voit des polypes “accouchés par le col”, qui abouchent à l’entrée du vagin. Ils prennent naissance dans la cavité et s’extériorisent par l’orifice du col utérin

A la différence d’un fibrome, un polype n’est constitué que de muqueuse et non de fibres musculaires, le plus souvent il s’agit donc d’une lésion bénigne. En effet, moins de 5 % des polypes se développent en tumeur cancéreuse. Il s’agit du cancer gynécologique le plus fréquent, avec le meilleur pronostic.

Ces polypes sont le résultat d’une augmentation de la quantité d’oestrogènes qui booste la croissance de l’endomètre. Après la ménopause, cela peut provenir d’une simple sécrétion endogène anormale de l’hormone, produite par la patiente directement, ou à la suite de certains traitements hormonaux substitutifs. En revanche, les raisons de l’apparition de polypes avant la ménopause ne sont pas connues, même si les hormones en sont aussi à l’origine. En règle générale, cette pathologie touche rarement les femmes de moins de 30 ans, l’incidence la plus élevée se situant entre 45 et 60 ans.

Dans moins de 5% des cas, il peut arriver que le polype dégénère en cancer de l’endomètre (presque exclusivement après la ménopause). Ce cancer est le plus fréquent mais avec le meilleur pronostic de tous les cancers gynécologiques.
L’autre conséquence potentielle de la présence de polypes est l’infertilité, de par l’obstacle qu’il peut représenter au milieu du trajet des spermatozoïdes, mais aussi car il empêche la nidation correcte de l’embryon et peut provoquer des fausses couches.

Il existe certains facteurs favorisant l’apparition de polypes tels que l’obésité et le syndrome métabolique, qui entraînent une surproduction d’oestrogènes. Le Tamoxifène qui est un traitement donné pour soigner le cancer du sein peut aussi favoriser l’émergence de polypes. Les traitements hormonaux donnés notamment lors d’un PMA peuvent aussi favoriser l’apparition et la croissance de ces polypes.

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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un polype endométrial ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour un polype endométrial ?

Il peut être intéressant de demander un deuxième avis concernant la gestion de la maladie : la résection totale du polype ou pas. En effet, il arrive que certaines femmes arrivent à tomber enceinte malgré la présence de l’excroissance. De plus, il est important d’avoir un suivi régulier à terme afin d’anticiper les récidives ou la potentielle cancérisation du polype, même si celles-ci sont rares. Enfin, il arrive régulièrement que le (ou les) polype(s) soient découverts lors d’un bilan d’infertilité ou de fausses couches à répétitions, au cours duquel les médecins font un check-up complet afin de savoir ce qui peut causer l’infertilité de la patiente. Dans ce cadre-là, on est face à une prise en charge globale avec un réel accompagnement, et c’est pour cela qu’il est essentiel de se sentir à l’aise et pourquoi pas de demander son avis à un autre gynécologue.

 

Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis pour un polype endométrial ?

  • Y a-t-il un aspect génétique à cette maladie ? Quels sont les risques que je la transmette à mes enfants ?
  • Suis-je plus à risque de développer un cancer de l’endomètre ?
  • Quelle est la balance bénéfice-risque s’appliquant à mon cas, concernant l’ablation de mon polype ?
  • Quels risques comporte la chirurgie de résection de mon polype ?
  • Est-ce que cette ablation mettra fin à mes problèmes d’infertilité ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes d'un polype endométrial ?

Les spécialistes de la pathologie sont les gynécologues et particulièrement les chirurgiens gynécologues. Ce sont ces derniers qui se chargeront de l’ablation du polype.

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Quels sont les symptômes d'un polype endométrial ?

La découverte d’un polype utérin peut être fortuite lors d’une échographie de routine, d’une hystéroscopie diagnostique ou dans le cadre d’un diagnostic d’infertilité car ils sont fréquemment asymptomatiques. Parfois le polype est découvert dans le cadre d’un bilan de fausses couches à répétitions. Mais le plus souvent, c’est après la constatation de saignements en-dehors des menstruations de la patiente (à un autre moment du cycle ou après la ménopause) ou alors si celles-ci étaient plus abondantes ou étalées dans le temps. C’est ce qu’on appelle des métrorragies (hors menstruations) ou des ménorragies (pendant les règles). En effet, les polypes sont des structures richement vascularisées. Il est aussi possible de présenter des écoulements vaginaux, appelés leucorrhées

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Comment diagnostiquer un polype endométrial ?

Le diagnostic de polype endométrial se fait par échographie abdomino-pelvienne, à la suite de symptômes comme les saignements ou la douleur, mais aussi régulièrement de manière fortuite, lorsqu’il n’y a pas de symptômes.

Il est possible de réaliser une échographie endo-vaginale. Toutefois, le polype peut passer inaperçu à l’échographie surtout si celui-ci est de petite taille ou lorsque l’examen est réalisé en tout début de cycle.

L’ hystéroscopie diagnostique est l’examen de référence pour le diagnostic de polype. Elle consiste à visualiser l’intérieur de la cavité utérine, en l’introduisant une caméra par les voies naturelles. Enfin, une biopsie du polype peut-être réalisée dans le même temps.

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Comment soigner un polype endométrial ?

Les polypes de petite taille et ayant de très fortes chances d’être bénins peuvent régresser suite à des traitements hormonaux à base de progestatifs, pour rétablir le déséquilibre à l’origine de la pathologie. Néanmoins, le traitement de choix reste la chirurgie. Le gynécologue effectue une hystéroscopie-résection en ambulatoire, sous anesthésie locale ou générale. C’est-à-dire que par voie vaginale au bloc opératoire, il entre dans l’utérus avec une longue caméra possédant une anse de résection (il s’agit d’un fil qui sectionne et coagule, qui servira à retirer le polype, et à coaguler en même temps).

Chez la femme ménopausée ou celle qui ne désire plus avoir d’enfants, et en cas de gros polype à haut risque de récidive voire de dégénérescence cancéreuse, on peut prendre la décision de réaliser une endomètrectomie totale (ablation de la totalité de la muqueuse utérine) à nouveau à l’aide d’un hystéroscope équipé d’un résecteur. Parfois, c’est l’ablation de l’utérus qui peut être nécessaire soit d’emblé soit après analyse du polype qui a été retiré préalablement par hystéroscopie.

Mise à jour le 17/03/2022 Revue par le Docteur Ludovic Friederich

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