
Néphropathie diabétique
Qu'est-ce qu'une néphropathie diabétique ?
La néphropathie diabétique est une maladie du rein, liée aux complications du diabète, provoquant à terme une insuffisance rénale. La plupart du temps, c’est le diabète de type 2 qui est en cause, car c’est aussi le plus fréquent (90 % des diabétiques sont de type 2). Le diabète est une maladie endocrine (liée aux glandes pancréatiques sécrétant de l’insuline) caractérisée par une mauvaise régulation de la glycémie (taux de sucre dans le sang). Les glycémies élevées endommagent les vaisseaux du corps et notamment les artères, et contribuent à dérégler les capacités de filtration du rein (perturbé par des degrés de variation de glycémie très importants). Le diabète de type 1 se déclare tôt dans la vie, c’est une maladie auto-immune où le corps détruit spontanément les cellules chargées de la production d’insuline. Le diabète de type 2 est quant à lui secondaire à une hygiène de vie assez mauvaise avec un surpoids (touche souvent les obèses), un déséquilibre alimentaire, un manque d’activité physique et une prédisposition génétique.
La néphropathie diabétique est la première cause d’insuffisance rénale en France, comme dans de très nombreux pays.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une néphropathie diabétique ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une néphropathie diabétique ?
La néphropathie diabétique est une complication grave du diabète qui doit être prévenue et idéalement diagnostiquée au stade initial afin de réduire le risque d’insuffisance rénale. Un deuxième avis peut donc être intéressant dans le cas d’un suivi du diabète irrégulier, ou la survenue de signes néphrologiques (syndrome néphrotique, HTA). La prévention de cette complication est très importante et faite par un contrôle glycémique rigoureux.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une néphropathie diabétique ?
- Est-on sûr de mon diagnostic ?
- Quels sont les stades d’évolution de la néphropathie diabétique ?
- Quels sont les traitements possibles ?
- Que dois-je faire pour protéger mes reins en matière de mode de vie ?
- Quelle est la complication majeure ?
- Quels sont les comportements alimentaires à avoir pour réduire les risques de complications ?
- Comment se manifeste exactement la néphropathie diabétique ?
- Comment prévenir la survenue ou la complication de la néphropathie diabétique ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de la néphropathie diabétique ?
Les spécialistes à consulter pour la néphropathie diabétique sont le diabétologue (spécialiste des affections liées au diabète), ou un néphrologue (expert dans les pathologies du rein).
Quels sont les symptômes d'une néphropathie diabétique ?
Les symptômes de la néphropathie diabétique apparaissent en général après plusieurs années d’exposition au diabète. De plus, selon le type de diabète, les symptômes vont apparaître plus ou moins tard, de même que le diagnostic. En effet, dans les deux cas, les principaux signes de dysfonctionnement rénal sont des manifestations d’un débit de filtration défectueux. Normalement, le rein est censé garder l’albumine (protéine phare du sang) et les protéines, et rejeter les électrolytes (potassium, sodium, acides…) via l’urine.
Dans la néphropathie diabétique, le premier signe qui apparaît est la microalbuminurie, qui est la présence d’albumine dans l’urine, témoignant du fait que le rein la laisse fuir à tort dans les urines. Le stade suivant est l’albuminurie et la protéinurie (encore plus d’albumine et de protéines dans les urines). Il peut s’écouler jusqu’à 5 ans entre ces deux stades. Ces étapes sont discrètes et le patient n’a pas de symptômes. C’est seulement lorsque le taux de protéines dans les urines est très important que les œdèmes des chevilles peuvent apparaître. Ces différents signes peuvent constituer un syndrome néphrotique.
À la suite de ces dérèglements, le corps réagit en voulant davantage filtrer pour compenser et donc augmente la pression dans l’artère rénale (qui gère le débit de filtration). Ce travail en surpression souvent observé au début de l’évolution du diabète a pour conséquence de “fatiguer” les reins et d’aggraver la situation rénale.
Très souvent, les diabétiques souffrant d’une néphropathie sont également atteints d’hypertension artérielle (HTA). L’hypertension est en soi susceptible de contribuer très largement à la perte de fonction rénale si elle n’est pas dépistée et très bien traitée.
Chez un patient sur 3 souffrant de diabète de type 2, une véritable maladie rénale chronique s’installe susceptible d’évoluer vers la perte de fonction rénale. Sans prise en charge, le stade avancé de la maladie est celui où le rein est incapable d’exercer ses fonctions.
Comment diagnostiquer une néphropathie diabétique ?
Chez les patients diabétiques de type 1, le diagnostic du diabète étant évident, le suivi peut être mis en place en même temps que le traitement et la fonction des reins peut être surveillée. En revanche, dans le diabète de type 2 qui n’entraîne pas de symptômes au début, le diagnostic est très souvent tardif, parfois après des années d’évolution d’un diabète non traité. Il est alors souvent déjà compliqué d’une microalbuminurie (voire protéinurie) et d’une HTA. La microalbuminurie est détectée par une simple analyse d’urines permettant de faire des dosages très précis de la quantité d’albumine dans l’urine, même si elle est très faible. L’albuminurie et la protéinurie peuvent être identifiées par des bandelettes urinaires trempées dans l’urine. Mais ces tests de dépistage doivent être confirmés par une analyse d’urines.
La fonction rénale est estimée par la réalisation d’une prise de sang et le dosage de la créatinine. À partir de la créatinine, on peut calculer le “débit de filtration glomérulaire” suivant des formules validées et c’est cet indicateur qui reflète le fonctionnement des reins. Cet indicateur permet une classification de la gravité de la maladie rénale en stades de 1 à 5 (du moins au plus sévère). La pression artérielle doit être surveillée pour détecter une éventuelle hypertension artérielle.
Le diabète est également suivi sur le dosage de la glycémie et de l’hémoglobine glyquée ou HbA1c.
Comment traiter une néphropathie diabétique ?
Le traitement de la néphropathie diabétique est majoritairement symptomatique, ce qui signifie qu’il n’y a pas de traitement spécifique. En effet, ce qui va être traité sera le diabète en lui-même, ainsi que ses complications (HTA). La prise en charge du diabète repose sur l’injection d’insuline et/ou les traitements antidiabétiques oraux en comprimés. L’objectif est le contrôle de la glycémie qui doit rester dans un certain seuil.
La prévention de la néphropathie repose également sur la prescription d’anti-hypertenseurs, comme les IEC (inhibiteurs de l’enzyme de conversion) ou les ARA2 (antagonistes de l’angiotensine 2). Ces médicaments, en plus de faire baisser la pression artérielle, protègent les reins et ralentissent la dégradation de la fonction rénale.
La protection des reins dans le cadre du diabète repose enfin sur la pratique d’une activité physique, l’absence de consommation du tabac, le maintien du poids.
Mise à jour le 02/08/2021 Revue par le Professeur Corinne Isnard-Bagnis
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