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icône de la maladie "Glomérulonéphrite"Glomérulonéphrite

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Qu'est-ce que la glomérulonéphrite ?

Le glomérule est un élément microscopique du rein qui sert à la filtration du sang et à la création des urines. La glomérulonéphrite est donc une famille de maladies qui touchent le glomérule, provoquant le plus souvent une inflammation, ce qui peut provoquer une insuffisance rénale, plus ou moins sévère, évoluant parfois avec des rechutes.

La glomérulonéphrite touche le plus souvent les deux reins à la fois. Cette pathologie peut parfois être silencieuse (asymptomatique). 
La glomérulonéphrite englobe plusieurs types d’atteintes : aiguë ou chronique.

La glomérulonéphrite aiguë est une forme intense dont l’évolution est rapide. C’est le plus souvent la complication d’une infection due à une bactérie (le streptocoque par exemple, mais aussi staphylocoque ou pneumocoque) touchant une autre partie du corps comme la peau ou la gorge. On appelle cette forme de la maladie la glomérulonéphrite post-infectieuse. Par exemple, la glomérulonéphrite post-streptococcique se développe le plus souvent chez les enfants de 2 à 10 ans, suite à une infection et après le rétablissement de celle-ci. Beaucoup moins fréquente aujourd’hui grâce à la qualité de la prise en charge des infections, elle peut survenir lors d’infections difficiles à traiter ou évoluant à bas bruit, comme les endocardites (infections des valves cardiaques) avec une évolution souvent plus lente au niveau rénal.

La glomérulonéphrite aiguë peut aussi être causée par de nombreuses autres pathologies (non infectieuses) telles que :

  • La néphropathie à immunoglobuline A (IgA), qui est une maladie du système immunitaire. Elle est souvent découverte sur la présence de sang microscopique dans les urines. Parfois, malheureusement, elle est découverte au stade ou la fonction des reins est déjà altérée avec souvent une hypertension sévère.
  • Les vascularites sont des formes particulières de glomérulonéphrites qui induisent une perte assez rapide de la fonction rénale et peuvent atteindre d’autres organes (comme le poumon parfois). Elles induisent une inflammation des vaisseaux sanguins. Ces vaisseaux se bouchent et provoquent la nécrose des glomérules. Cette forme grave nécessite une prise en charge en urgence à l’hôpital.

Mais les glomérulonéphrites peuvent aussi se manifester de façon plus chronique, là aussi parfois dans le contexte d’infections (le VIH ou l’hépatite C) ou bien dans le cadre de pathologies du système immunitaire comme :

  • La glomérulonéphrite extramembraneuse, est une maladie rare du rein qui entraîne une réaction immunologique avec dépôt d’anticorps sur les glomérules. Elle se caractérise par la survenue d'œdèmes faisant découvrir un fort taux de protéines dans les urines. Elle atteint plus ou moins la fonction rénale. Les complications sont souvent liées à la baisse d'albumine dans le sang et le risque d’embolie pulmonaire qui nécessite un traitement anticoagulant en préventif. La maladie rénale se traite par immunosuppresseur.
  • Le lupus érythémateux systémique, qui est une maladie du système immunitaire atteignant potentiellement plusieurs organes. Comme d’autres maladies générales, le lupus peut se compliquer de différentes formes d’atteintes rénales, le plus souvent sur les glomérules.
  • La glomérulonéphrite membranoproliférative est associée à des contextes d'infection chronique à bas bruit ou de maladie des immunoglobulines.
  • Les maladies hématologiques (myélome), inflammatoires (maladies inflammatoires digestives ou articulaires) ou infectieuses (tuberculose) qui évoluent de façon très chronique peuvent induire le dépôt d’amylose dans les glomérules.
  • Le diabète évolue en atteignant principalement les glomérules. Le principal signe de la maladie rénale est donc la survenue d’une fuite d’albumine dans les urines.
  • Plus rarement, une glomérulonéphrite héréditaire, qui est une maladie génétique d’un autre élément microscopique du rein : le néphron, pourra être à l’origine de la forme chronique de la glomérulonéphrite.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une glomérulonéphrite ?

Pourquoi demander un deuxième avis pour une glomérulonéphrite ?

Il existe plusieurs origines pouvant causer ces atteintes des glomérules, et les causes de diminution de la fonction rénale sont nombreuses, il est donc judicieux de recevoir un deuxième avis afin d’être sûr du diagnostic posé. Ces maladies sont complexes et les traitements parfois difficiles.

 

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une glomérulonéphrite ?

  • S’agit-il bien d’une glomérulonéphrite ? Si oui, de quel type ?
  • Quelle est la cause de la glomérulonéphrite ?
  • Quels sont les traitements disponibles ?
  • Quelles mesures hygiéno-diététiques devrais-je adopter ?
  • Dois-je envisager le recours à la dialyse ?
  • Une transplantation rénale est-elle à envisager dans mon cas ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

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Quels sont les spécialistes de la glomérulonéphrite ?

Pour le traitement et le suivi des pathologies du rein, il convient d’être suivi par un néphrologue.
Lorsqu’il s’agit d’une maladie générale ayant un impact sur le rein, plusieurs spécialistes peuvent avoir un avis à donner comme des infectiologues ou des spécialistes en médecine interne.

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Quels sont les symptômes de la glomérulonéphrite ?

Chez environ la moitié des patients, la glomérulonéphrite est asymptomatique (sans symptômes) et passe inaperçue. La découverte de l’insuffisance rénale est donc assez tardive parfois avec déjà des lésions sévères.
Lorsque la glomérulonéphrite provoque des symptômes, souvent dans les formes aiguës ou rapidement prolifératives, on observe généralement les symptômes suivants :

  • Un œdème au niveau des tissus mous : c’est un gonflement qui apparaît d’abord au niveau du visage et notamment des paupières, puis qui devient ensuite facilement identifiable au niveau du membre inférieur et surtout au niveau des chevilles. Chez une personne alitée, on pourra observer l’œdème dans le bas du dos. Ces gonflements sont dus à la rétention d’eau causée par la réduction de la fonction rénale.
  • Lorsque la fonction rénale diminue, le volume d’urine diminue lui aussi et les urines sont foncées, car elles contiennent du sang.
  • La tension artérielle augmente.
  • Lorsque la fonction rénale est très sévèrement altérée, on retrouve les signes de l’insuffisance rénale sévère avec nausées, perte d'appétit, ou somnolence liés à l’accumulation d’urée.
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Comment diagnostiquer la glomérulonéphrite ?

Le diagnostic de la glomérulonéphrite repose essentiellement sur des analyses biologiques. Lors de l’apparition des symptômes, il faudra procéder à une analyse sanguine et une analyse d’urine.

  • Les analyses sanguines révèlent un taux élevé de créatinine et d’urée, c’est le signe que la fonction rénale est diminuée. Parfois, d’autres anomalies biologiques, conséquences de la perte des fonctions rénales sont observées.
  • Les analyses d’urines révèlent généralement la présence de protéines et de globules rouges.

En cas de glomérulonéphrite à évolution rapide, le patient peut aussi présenter une anémie et une quantité importante de sang dans les urines, visible à l’œil nu. Une éruption cutanée nommée purpura (qui ressemble à des hématomes) peut survenir, en particulier dans le cadre des vascularites. 

Pour confirmer le diagnostic, il est nécessaire de pratiquer une biopsie rénale, car aucun signe clinique n’est formel et les analyses ne permettent pas exactement de savoir quel est le type et l’ampleur de la maladie rénale le plus souvent. Elle permet aussi de distinguer la glomérulonéphrite des autres maladies rénales. La biopsie est réalisée à l’aide d’une aiguille, sous anesthésie locale, avec un suivi échographique ou scanner.

D’autres examens peuvent être réalisés pour rechercher l’infection à l’origine de la pathologie dans le cas d’une glomérulonéphrite post infectieuse.

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Comment traiter la glomérulonéphrite ?

Pour la glomérulonéphrite aiguë, il n’existe aucun traitement spécifique. Il faut traiter la cause de la pathologie, par exemple l’infection. Des diurétiques peuvent être recommandés pour réduire l’œdème et évacuer l’eau et le sel en excès. 

En cas d’hypertension artérielle, un traitement hypotenseur est recommandé pour contrôler la tension. Souvent, un traitement immunosuppresseur sera commencé le plus précocement possible. Il s’agit généralement de corticoïdes en intraveineux, puis par voie orale ou d’autres immunosuppresseurs jusqu’à amélioration de l’état. Le traitement dure le plus souvent de nombreux mois et peut être marqué par des récidives de la glomérulonéphrite. 

Une greffe de rein peut être nécessaire dans les atteintes les plus sévères lorsque la fonction rénale est irréversiblement altérée.

Dans tous les cas de glomérulonéphrites chroniques, on propose un traitement qui vise à protéger et prolonger la fonction rénale, dans ces maladies dans lesquelles les glomérules laissent fuir des protéines dans les urines : les inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA) ou les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine II (ARA). Ils servent à faire baisser la tension artérielle et diminuent l’excrétion de protéines dans les urines ce qui ralentit la progression de la maladie et préserve la fonction rénale. 
Le contrôle de la tension est nécessaire et un régime pauvre en sel est donc recommandé. Un régime limité en protéines est aussi recommandé pour ralentir la progression de la glomérulonéphrite.

Lorsque l’atteinte devient sévère et que la fonction rénale est trop diminuée, il est alors nécessaire d’avoir recours à la dialyse et une transplantation rénale peut être envisagée.

Mise à jour le 30/07/2021 Revue par le Professeur Corinne Isnard-Bagnis

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