Cancer du col de l'utérus
Fiche d'information
Qu'est-ce que le cancer du col de l'utérus ?
Le col de l’utérus, partie basse et étroite de l’utérus, a pour fonction de produire un mucus (glaire cervicale) qui lubrifie le vagin et le protège des infections. Ce mucus a aussi un rôle très important dans la reproduction puisqu’il se fluidifie au moment de l’ovulation pour faciliter l’entrée des spermatozoïdes dans l’appareil de reproduction féminin.
Dans la très grande majorité des cas (90 %), les cancers du col de l’utérus prennent naissance au niveau de l’épithélium (tissu de surface) de l’exocol (partie basse du col de l’utérus) : on parle de carcinomes épidermoïdes. Dans les autres cas, les cancers du col de l’utérus se développent à partir des cellules glandulaires de l’endocol (partie haute du col de l’utérus) : on parle d’adénocarcinomes. Il s’agit d’un cancer d’évolution lente qui est précédé par des lésions dites « pré-cancéreuses », non symptomatiques, appelées néoplasies intra épithéliales cervicales (ou CIN en anglais) qui évoluent en cancer du col de l’utérus en l’absence de prise en charge. Repérer, diagnostiquer et traiter ces lésions pré-cancéreuses représentent tout l’intérêt du dépistage national par frottis cervico-utérin réalisé tous les 3 ans chez les femmes à partir de 25 ans.
Le cancer du col de l’utérus est causé par un virus transmis par voie sexuelle : le papillomavirus humain (HPV). Ce virus est très fréquent mais c’est sa persistance pendant plusieurs années qui peut causer des lésions précancéreuses.
Il existe de nos jours un vaccin contre le papillomavirus humain qui doit être réalisé chez les jeunes filles entre 11 et 14 ans.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour le cancer du col de l'utérus ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour le cancer du col de l'utérus ?
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- J’ai un papillomavirus humain, puis-je adapter mon comportement pour ne pas développer un cancer ? Quels sont les risques pour mon partenaire ?
- On me propose une hystérectomie, or je souhaite être mère. Quelles sont les alternatives et leurs bénéfices/risques ?
- Je dois subir une chirurgie, quelle est la bonne technique opératoire ? Quelle voie d’accès : laparotomie (« à ventre ouvert »), cœlioscopie (« à ventre fermé ») ou voie vaginale ?
- Pourquoi ne me propose-t-on pas une radiothérapie en amont de la chirurgie pour faciliter son retrait ?
- Quelles sont les conséquences d’un curage ganglionnaire ? La technique du ganglion sentinelle peut-elle s’appliquer ?
- On me propose d’associer radiothérapie interne et externe, n’est-ce pas trop agressif ?
- Existe-t-il plusieurs médicaments de chimiothérapie ? Comment choisir ?
- Je fais une rechute, quels traitements privilégier désormais ? A quel moment commencer le traitement ?
- Quels sont les essais cliniques existants ? Suis-je éligible ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes du cancer du col de l'utérus ?
Les médecins spécialistes du cancer du col de l’utérus sont :
- les gynécologues médicaux, spécialistes des maladies de l’appareil génital féminin. Ils examinent la patiente et réalisent la colposcopie (examen permettant de visualiser le col de l’utérus) ainsi que la biopsie du col de l’utérus lors de la consultation en cas de cancer du col de l’utérus suspecté.
- Les anatomopathologistes confirment le diagnostic de cancer du col de l’utérus après lecture de la biopsie du col de l’utérus réalisée par le gynécologue médical.
- Les radiologues sont parfois amenés à réaliser des examens d’imagerie complémentaires pour réaliser le bilan d’extension du cancer du col de l’utérus.
- Les chirurgiens gynécologiques, spécialisés dans la chirurgie des organes génitaux, réalisent le traitement chirurgical lorsqu’il est récommandé.
- Les oncologues médicaux proposent des traitements alternatifs à la chirurgie lorsque le traitement chirurgical n’est pas récommandé.
Quels sont les symptômes du cancer du col de l'utérus ?
Comment diagnostiquer le cancer du col de l'utérus ?
Le diagnostic de cancer du col de l’utérus se base d’abord sur l’interrogatoire de la patiente à la recherche de symptômes et de facteurs de risque du cancer du col de l’utérus. Le papillomavirus humain est responsable du cancer du col de l’utérus. Les facteurs de risque de cancer du col de l'utérus sont donc les mêmes que ceux du papillomavirus humain ; on peut citer par exemple le tabagisme actif, les rapports sexuels non protégés, la multiparité (> 5 grossesses) et les déficits immunitaires.
Un examen physique gynécologique et général est ensuite réalisé par un gynécologue médical. Il réalisera lors de la consultation une colposcopie (examen permettant de visualiser le col de l’utérus) ainsi qu’une biopsie du col de l’utérus qui sera lue par l’anatomopathologiste pour confirmer ou infirmer le diagnostic.
Quels sont les traitements du cancer du col de l'utérus ?
- du type histologique de la tumeur (cellule à l’origine du développement du cancer),
- de son stade (degré d’extension),
- de son grade (degré d’agressivité),
- des caractéristiques propres à la patiente : son âge, ses antécédents médicaux et chirurgicaux, son état de santé global, ses choix de vie.
Le traitement du cancer du col de l’utérus peut inclure ou associer une chirurgie, une radiothérapie externe ou interne (curiethérapie) et une chimiothérapie. La chirurgie est le traitement principal pratiqué pour les tumeurs circonscrites au col de l’utérus, de moins de 4 centimètres. Au cours de l’opération, le chirurgien enlève le plus souvent l’utérus, certains tissus et organes voisins et les ganglions lymphatiques. Des approches conservatrices peuvent être envisagées dans certains cas. La radiochimiothérapie concomitante, associant radiothérapie externe, curiethérapie et chimiothérapie, est en revanche le traitement principal des tumeurs de plus de 4 centimètres et des tumeurs étendues au-delà du col de l’utérus, dans le pelvis. Dans le cas des tumeurs qui ont créé des métastases dans des organes éloignés, le traitement repose sur une chimiothérapie et/ou une radiothérapie (le plus souvent externe).
Ajouter le 15/09/2020