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Association Syndrome de congestion pelvienne France, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Capucine de la Brosse le 28/11/2024
Un accident ischémique transitoire ou AIT correspond à une ischémie cérébrale transitoire, c’est-à-dire une interruption aiguë et temporaire de la vascularisation d’une partie du cerveau, à l’origine d’un dysfonctionnement neuronal. Cette ischémie cérébrale va se manifester sur le plan clinique par un déficit neurologique de survenue soudaine, et bref (par définition, il doit durer moins de 1 heure).
L’accident ischémique transitoire résulte d’une occlusion artérielle cérébrale transitoire. On distingue plusieurs mécanismes possibles :
En France, 40 000 personnes présentent un accident ischémique transitoire chaque année. L’accident ischémique transitoire est un signe d’alarme, et doit être pris en charge en urgence comme un AVC (accident vasculaire cérébral). En effet, un patient ayant fait un accident ischémique transitoire est à très haut risque de faire un AVC dans les jours qui suivent l’accident ischémique transitoire. Certains scores cliniques (tels que le score ABCD et ABCD2) ont été développés pour quantifier ce risque, s’appuyant principalement sur les facteurs de risques vasculaires du patient, c’est-à-dire la présence d’une hypertension artérielle, d’un diabète, d’un tabagisme actif, d’un taux élevé de cholestérol (fraction LDLc), d’une consommation régulière (et abusive) d’alcool ou encore l’absence d’activité physique (sédentarité).
Le spécialiste de l'accident ischémique transitoire à consulter pour un deuxième avis est le neurologue. C’est le spécialiste des pathologies neurologiques de manière générale. Au mieux, il faudra consulter un neurologue spécialisé dans les pathologies vasculaires (neurologue vasculaire).
La cause pouvant être vasculaire ou cardiaque, le cardiologue et l’angiologue sont généralement mis à contribution dans la prise en charge du patient, mais également le diabétologue, l’addictologue (dans le cadre de la prise en charge d’une intoxication éthylique chronique, d’un sevrage tabagique), etc.
La symptomatologie de l’accident ischémique transitoire est variable en fonction du territoire cérébral touché par l’ischémie.
Dans tous les cas, les symptômes s'installent de façon soudaine (« tout ce qui apparaît de façon soudaine est d’origine vasculaire jusqu’à preuve du contraire ») et durent par définition moins d’une heure (sous réserve d’une imagerie cérébrale normale).
Parmi les symptômes les plus fréquents, citons :
De façon schématique, les symptômes évocateurs d’un accident ischémique transitoire carotidien probable (accident ischémique transitoire intéressant la partie antérieure du cerveau) comprennent la cécité monoculaire transitoire (CMT), les troubles du langage (aphasies), les troubles moteurs et/ou sensitifs unilatéraux touchant la face et/ou les membres. Les symptômes évocateurs d’un accident ischémique transitoire vertébro-basilaire probable (accident ischémique transitoire intéressant la partie postérieure du cerveau) comprennent les troubles moteurs et/ou sensitifs bilatéraux ou à bascule, touchant la face et/ou les membres, la perte de vision dans un hémichamp visuel homonyme (HLH) ou les 2 hémichamps visuels homonymes (cécité corticale).
Il existe d’autres symptômes, plus rares, évocateurs d’un accident ischémique transitoire possible, c’est-à-dire compatibles avec un accident ischémique transitoire, mais qui ne doivent pas faire retenir le diagnostic en première intention s’ils sont isolés :
Le diagnostic d’accident ischémique transitoire devient probable si ces signes s’associent, de façon successive ou concomitante, entre eux ou aux signes cités (CMT, déficits moteurs ou sensitifs, aphasie).
Par contre, d’autres symptômes ne sont pas des accidents ischémiques transitoires ; citons en particulier :
Le diagnostic d’un accident ischémique transitoire est le plus souvent rétrospectif, et repose donc essentiellement sur un interrogatoire minutieux afin de retracer au mieux les symptômes ressentis par le patient.
Cet interrogatoire est particulièrement important pour confirmer le diagnostic et surtout éliminer les diagnostics différentiels, c’est-à-dire des pathologies qui pourraient se faire passer pour un accident ischémique transitoire, mais qui n’en sont pas. Parmi ces pathologies, citons particulièrement l’aura migraineuse, la crise d’épilepsie (sur lésion tumorale) ou encore l’hémorragie cérébrale.
Une imagerie cérébrale est donc systématiquement réalisée, en urgence, afin d’éliminer un AVC (en particulier hémorragique) et les autres pathologies pouvant mimer un accident ischémique transitoire.
L’IRM (imagerie par résonance magnétique) cérébrale sera privilégiée dans ce cadre, car l’examen est beaucoup plus sensible que le scanner cérébral pour détecter une ischémie cérébrale, et est un examen non irradiant.
Ensuite, quand le diagnostic d’accident ischémique transitoire (probable ou possible) est posé, un bilan étiologique (à la recherche de la cause) sera réalisé rapidement, au mieux dans une unité dédiée (appelée UNV ou unité neurovasculaire). Les examens généralement réalisés sont :
Les traitements ont pour objectif de prévenir la survenue d’un autre accident ischémique transitoire ou d’un AVC (on l’appelle le traitement de prévention secondaire).
Le principal traitement médicamenteux à instaurer rapidement après un accident ischémique transitoire est le traitement antithrombotique : soit un traitement antiagrégant plaquettaire, soit un traitement anticoagulant en fonction de la cause sous-jacente à l’accident ischémique transitoire, ce traitement ayant pour but de fluidifier le sang et d’éviter la constitution d’un nouveau caillot sanguin.
Les facteurs de risques vasculaires devront aussi être pris en charge d’un point de vue médicamenteux :
Ces traitements médicamenteux s'accompagnent de règles hygiéno-diététiques, qui sont très importantes pour prévenir la survenue d’un autre accident ischémique transitoire ou d’un AVC, comme la limitation de la consommation d’alcool, la mise en place d’un sevrage tabagique, des conseils diététiques (mise en place d’une alimentation saine et équilibrée) ou encore la reprise d’une activité sportive régulière (pour lutter contre la sédentarité et la prise de poids).
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Docteur Jean-Marc Bugnicourt
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
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