Fracture de la cheville (et ses séquelles)
Qu'est-ce qu'une fracture de la cheville ?
On parle de fracture de la cheville lorsque l’un (ou plusieurs) des os qui la composent sont cassés. La structure osseuse de la cheville est constituée des extrémités inférieures du tibia et de la fibula (péroné) ainsi que du talus, 3 os qui sont liés les uns aux autres par de puissants ligaments. Les extrémités des deux os de la jambe composent les malléoles latérale et médiale. Selon la sévérité du traumatisme, la fracture de la cheville peut ne toucher qu’une seule malléole, les deux, et même être ouverte c’est à dire exposant directement l’os à l’air.
Le plus souvent, la fracture de la cheville se traduit par une fracture des deux malléoles : on parle alors de fracture bimalléolaire. Quant aux fractures du talus, elles sont plus rares. La fracture de la cheville est l’un des traumatismes fréquents des membres inférieurs.
Les occasions de subir ce type de fracture sont variées : le plus souvent c’est la conséquence d’une chute. Cependant, cela peut être le résultat d’un simple et brusque mouvement de torsion.
Ces fractures touchent en particulier les personnes âgées dont les os sont fragilisés (surtout les femmes), les sportifs, ou encore les personnes exerçant un métier physique.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une fracture de la cheville ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une fracture de la cheville ?
Une fracture de la cheville nécessite un traitement assez minutieux qui peut, malgré tout, laisser certaines séquelles (raideur ou au contraire instabilité chronique, arthrose essentiellement). Ces complications - qui peuvent survenir en dépit d’un traitement initial satisfaisant, assez une réduction dite “anatomique” laissent parfois le patient démuni quant à l’attitude qu’il convient d’adopter en pareil cas. Il ne comprend pas pourquoi on doit le réopérer alors qu’il a déjà été longuement soigné. Un deuxième avis peut s’avérer nécessaire avant d’envisager un traitement. En effet, le fait de pouvoir identifier ces séquelles potentielles, contribue à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée à la situation du patient.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
• Quel est le traitement adapté à ma situation ?
• Faut-il opérer ?
• Quel type d’opération est privilégiée dans mon cas : l’articulation peut-elle être conservée en l’état ou pas ?
• Comment se déroule l’opération ?
• Au bout de combien de temps retrouverai-je l’usage de ma cheville ?
• Dois-je faire de la rééducation ? Combien de temps ?
• Quelles séquelles sont susceptibles de survenir à l’issue du traitement ?
• Quel comportement préventif dois-je adopter pour éviter les séquelles ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quel est le spécialiste de la fracture de la cheville ?
Le chirurgien orthopédiste est le spécialiste des maladies, des traumatismes et des déformations de l’appareil locomoteur (os, muscles, tendons, articulations, ligaments). Certains sont “sur-spécialistes” du pied et de la cheville : assurez vous en.
Quels sont les symptômes d'une fracture de la cheville ?
Les premiers symptômes caractéristiques de la fracture de la cheville sont une douleur intense associée à un gonflement de la cheville. La douleur s'amenuise lorsque le patient est au repos mais elle reprend dès qu’il se remet en mouvement. Selon les cas, la cheville peut prendre une coloration bleutée ou violacée. Si des os ont été déplacés, on peut également constater une déformation, plus ou moins importante selon les cas. La douleur empêche le patient de prendre appui sur sa cheville blessée, et ne peut donc se tenir debout.
Parmi les séquelles possibles après une fracture de la cheville, le risque d’un déplacement secondaire, qui peut suite à un traitement orthopédique sans opération, tout comme après une chirurgie après mise ne place de matériel d’ostéosynthèse, est réel. Dans ce cas, il faudra reprendre le traitement et une intervention chirurgicale sera (à nouveau) nécessaire. Dans d’autres cas des déchirures ligamentaires sont associées à la fracture, et cela peut entraîner une instabilité articulaire secondaire. On doit surtout craindre de voir se développer une arthrose de la cheville, si lors de la consolidation de la fracture, les surfaces articulaires ne correspondent plus exactement ou si l’impact a été trop violent, même si la cheville a été parfaitement réparée.
Comment diagnostiquer une fracture de la cheville ?
Après un premier examen clinique (effectué à partir d’un interrogatoire et d’une palpation de la cheville), le médecin s’appuie sur une radiographie pour confirmer son diagnostic. Plusieurs clichés sont nécessaires pour déterminer la gravité de la fracture. En cas de fractures complexes, un scanner permet de préparer, de façon optimale, une éventuelle intervention chirurgicale.
Comment soigner une fracture de la cheville ?
Le choix du traitement dépend :
- du type de fracture,
- des circonstances de sa survenue,
- de sa localisation,
- de sa complexité,
- d’éventuelles complications (comme des ligaments déchirés),
- de l’âge du patient,
- de ses antécédents médicaux et familiaux,
- de son état de santé général.
Le traitement orthopédique, quoique rare, est tout à fait possible pour traiter la fracture de la cheville sans recourir à la chirurgie. C’est généralement l’option choisie en l’absence de déplacement des os. La cheville est alors immobilisée dans un plâtre ou une botte en résine pendant environ 6 semaines, au cours desquelles tout appui de la jambe est interdit. A l’issue de ce traitement, les médecins recommandent des séances de rééducation pour permettre au membre de retrouver sa souplesse et sa mobilité. Enfin, des antalgiques sont prescrits pour diminuer la douleur, ainsi que des médicaments pour fluidifier le sang et éviter les risques de thrombose.
Dans l’immense majorité des cas les fractures de la cheville qui présentent un déplacement même millimétrique des os, nécessitent un traitement chirurgical. L’intervention privilégiée dans ce cas est l’ostéosynthèse qui consiste à repositionner les os à leur place d’origine et à les maintenir en utilisant des plaques, des vis ou des broches (le choix de la méthode dépend de la gravité de la fracture). Le chirurgien retirera ce matériel généralement 12 mois après l’opération. Après l’intervention, la cheville doit être immobilisée de façon rigide (botte du commerce, plâtre) sans appui pendant 6 semaines avec un traitement anticoagulant. A l’issue du traitement, des séances de rééducation s’imposent.
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Docteur Olivier Laffenetre
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Témoignages
L'histoire de Malika 61 ans, souffrant d’une fracture de la chevillePar Hortense Fisset le 12/02/2024
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