Syndrome rotulien
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Qu'est-ce que le syndrome rotulien ?
Le syndrome rotulien ou syndrome fémoro-patellaire est une pathologie du genou en rapport avec l’articulation entre la rotule (petit os en avant du genou) et du fémur (l’os de la cuisse) qui peut avoir des causes multiples.
Les syndromes rotuliens ne répondent pas à des données épidémiologiques définies telles que le sexe, l’âge, le sport pratiqué, les antécédents traumatiques… L’incidence moyenne est de 7 % chez le jeune actif et de 2 à 30 % en consultation de médecine du sport. Elle est une cause fréquente de consultation.
Les syndromes rotuliens sont classés en deux catégories :
Les syndromes rotuliens ne répondent pas à des données épidémiologiques définies telles que le sexe, l’âge, le sport pratiqué, les antécédents traumatiques… L’incidence moyenne est de 7 % chez le jeune actif et de 2 à 30 % en consultation de médecine du sport. Elle est une cause fréquente de consultation.
Les syndromes rotuliens sont classés en deux catégories :
- le syndrome douloureux qui peut être engendré par un choc direct, une torsion ou une pratique professionnelle ou sportive excessive. Les facteurs favorisants sont une utilisation inhabituelle ou excessive de la rotule, une poussée de croissance, une surcharge pondérale ou par un déséquilibre musculaire.
- L’instabilité rotulienne objective qui correspond à des luxations ou subluxations récidivantes. Cette instabilité peut être favorisée par des anomalies morphologiques de la rotule ou de la trochlée fémorale (sillon du fémur dans lequel s’engage la rotule lors des mouvements de flexion extension du genou).
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour le syndrome rotulien ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour le syndrome rotulien ?
Les causes du syndrome rotulien ne sont pas simples à identifier. Le diagnostic nécessite une analyse approfondie du bilan locomoteur et peut parfois poser question. C’est pourquoi, il peut être utile d’en référer à une deuxième équipe médicale qui pourra apporter un autre regard sur le diagnostic.Par ailleurs, si la rééducation n’apporte pas le bénéfice escompté, il sera utile de réévaluer la situation et de faire appel à un deuxième avis, a fortiori lorsqu’il s’agit de discuter de l’intérêt d’une chirurgie.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- A-t-on bien identifié les raisons pour lesquelles je suis atteint d’un syndrome rotulien ? Cette information m’aidera à identifier les gestes à éviter ?
- Puis-je continuer à faire du sport malgré mon syndrome rotulien ?
- Mon médecin me propose une chirurgie du genou ? Est-ce vraiment nécessaire ? Puis-je l’éviter ?
- Quels gestes faire et quels traitements suivre pour espérer récupérer la mobilité de mon genou ?
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Quels sont les spécialistes du syndrome rotulien ?
Les personnes atteintes d’un syndrome rotulien souhaitant bénéficier d’un deuxième avis doivent être orientées vers un chirurgien orthopédiste ou un médecin du sport spécialiste de la biomécanique des membres inférieurs et en particulier du genou ayant une bonne expertise des syndromes rotuliens.
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Quels sont les symptômes du syndrome rotulien ?
Les personnes atteintes de syndrome rotulien souffrent la plupart du temps de douleurs de la face antérieure du genou qui se manifestent lors de la descente ou de la montée des escaliers (syndrome douloureux dynamique) ou en position assise ou accroupie prolongée (syndrome douloureux statique).
Les douleurs se manifestent également pendant et après l’activité sportive, notamment pour les personnes qui pratiquent la natation, le vélo, la course à pieds et le ski.
En cas de syndrome rotulien, les personnes concernées peuvent également ressentir de faux blocages du genou, des sensations d’instabilité (dérobement par lâchage du muscle de la cuisse), et plus rarement une limitation de la mobilité rotulienne.
Il existe parfois des craquements, qui peuvent être audibles, survenant en flexion-extension. Isolés (sans douleur associée), ils ne constituent pas un symptôme du syndrome rotulien.
Les douleurs se manifestent également pendant et après l’activité sportive, notamment pour les personnes qui pratiquent la natation, le vélo, la course à pieds et le ski.
En cas de syndrome rotulien, les personnes concernées peuvent également ressentir de faux blocages du genou, des sensations d’instabilité (dérobement par lâchage du muscle de la cuisse), et plus rarement une limitation de la mobilité rotulienne.
Il existe parfois des craquements, qui peuvent être audibles, survenant en flexion-extension. Isolés (sans douleur associée), ils ne constituent pas un symptôme du syndrome rotulien.
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Comment diagnostiquer le syndrome rotulien ?
La douleur antérieure du genou et les accidents d’instabilité constituent les principaux motifs de consultation.
Après avoir recueilli les symptômes par l’interrogatoire, le médecin procède à un examen physique qui comprend : une analyse de la morphologie du genou sur un patient debout de face (désaxation frontale, un trouble de torsion), une rétraction des ischio-jambiers, une ecchymose ou un hématome. La marche est analysée et parfois l'empreinte du pied est observé sur un podoscope (appareil permettant d’analyser la voûte plantaire). Les mobilités articulaires sont mesurées puis des tests spécifiques sont réalisés par confirmer l’origine fémoro patellaire de la douleur ou l’instabilité de la rotule.
L’imagerie (radiographies de face, de profil, genou tendu et en flexion ; scanner ; IRM) recherchera des anomalies morphologiques pouvant être à l’origine du syndrome rotulien. Les examens d’imagerie ne sont pas systématiques. Ils seront prescrits par le médecin en fonction de l’interrogatoire et de l’examen physique.
Il n’y a jamais d’arthroscopie (intervention consistant à utiliser une caméra pour regarder dans le genou) nécessaire pour faire le diagnostic.
Après avoir recueilli les symptômes par l’interrogatoire, le médecin procède à un examen physique qui comprend : une analyse de la morphologie du genou sur un patient debout de face (désaxation frontale, un trouble de torsion), une rétraction des ischio-jambiers, une ecchymose ou un hématome. La marche est analysée et parfois l'empreinte du pied est observé sur un podoscope (appareil permettant d’analyser la voûte plantaire). Les mobilités articulaires sont mesurées puis des tests spécifiques sont réalisés par confirmer l’origine fémoro patellaire de la douleur ou l’instabilité de la rotule.
L’imagerie (radiographies de face, de profil, genou tendu et en flexion ; scanner ; IRM) recherchera des anomalies morphologiques pouvant être à l’origine du syndrome rotulien. Les examens d’imagerie ne sont pas systématiques. Ils seront prescrits par le médecin en fonction de l’interrogatoire et de l’examen physique.
Il n’y a jamais d’arthroscopie (intervention consistant à utiliser une caméra pour regarder dans le genou) nécessaire pour faire le diagnostic.
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Comment soigner le syndrome rotulien ?
Le traitement est avant tout médical.
La prise en charge des syndromes rotuliens douloureux est souvent longue mais présente de bons résultats. Selon les études publiées, la moitié voire les deux-tiers des patients souffrant de syndrome rotulien ne présentent plus de symptômes six à sept ans après le début du suivi.
- il est axé dans un premier temps sur l’éviction des gestes du quotidien et des activités sportives provoquant les douleurs. Il est ainsi recommandé aux personnes souffrant d’un syndrome rotulien d’éviter les escaliers, la marche sur un terrain en pente, le jardinage, la position accroupie, le ski et la natation. Les autres sports ne sont pas contre-indiqués dans la mesure où ils ne sont pas douloureux.
- La rééducation constitue le principal traitement du syndrome rotulien. Elle permet de diminuer les pressions de l’articulation de la rotule et du fémur en travaillant sur le capital neuromusculaire du patient. La balnéothérapie (rééducation en piscine) est conseillée et est un moyen doux de parvenir à faire ce travail musculaire sans provoquer les douleurs. Chez les sportifs, la rééducation peut être complétée par des exercices spécifiques visant à corriger les erreurs techniques des gestes sportifs mal exécutés.
- Pour faciliter la mise en route de la rééducation du syndrome rotulien, des antalgiques et des relaxants musculaires pourront être proposés. Les anti-inflammatoires ont une efficacité limitée en cas de syndrome rotulien et ne doivent être prescrits sur une courte durée que s’il existe des signes inflammatoires.
- Le port d’une genouillère ou d’une orthèse de stabilisation pourra être rarement conseillé pendant quelques semaines dans la vie quotidienne ou lors d’activités sportives à risque.
- Le traitement chirurgical du syndrome rotulien doit rester exceptionnel. Il n’est recommandé que dans le cadre de syndrome rotulien en rapport avec une instabilité objective de rotule restant symptomatique malgré une rééducation optimisée. L’intervention aura alors pour objectif de corriger les défauts d’alignement ou morphologique de l’articulation.
La prise en charge des syndromes rotuliens douloureux est souvent longue mais présente de bons résultats. Selon les études publiées, la moitié voire les deux-tiers des patients souffrant de syndrome rotulien ne présentent plus de symptômes six à sept ans après le début du suivi.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Alexandre Poignard
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