Rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte
Qu'est-ce qu'une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
Le plus souvent il s’agit d’une rupture complète, mais parfois elle peut aussi être seulement partielle.
Comme le ligament croisé antérieur ne cicatrise pas spontanément, cette rupture peut entraîner une instabilité au niveau du genou.
Enfin, comme elle survient généralement à la suite d’un traumatisme violent, il faut également vérifier qu’il n’y a pas d’autres lésions associées (sur les ligaments latéraux ou le ménisque par exemple).
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
Le traitement de la rupture du ligament croisé antérieur s’inscrit dans une démarche personnalisée. De nombreux facteurs entrent en ligne de compte, lorsqu’il s’agit décider de l’opportunité d’une opération chirurgicale. Plusieurs questions peuvent se poser. Si le patient est un enfant, faut-il attendre qu’il ait fini sa croissance ? S’il est plus âgé, combien de temps durera le processus de cicatrisation ? Quelles sont les bénéfices de tel ou tel traitement ? Une rupture du ligament croisé antérieur pouvant entraîner une sérieuse instabilité au niveau du genou, voire de l’arthrose, le choix du traitement n’est donc pas anodin. Dans ce contexte, un deuxième avis peut apporter un éclairage supplémentaire. Mieux informé, le patient sera plus à même d’évaluer le rapport bénéfices/inconvénients de chaque option proposée et ainsi de prendre part à l’élaboration d’une stratégie thérapeutique adaptée à sa situation.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
- Dois-je me faire opérer ?
- En quoi consiste l’opération ?
- Quel est le ligament que l’on va utiliser pour l’autogreffe ?
- Vais-je retrouver la stabilité de mon genou et au bout de combien de temps ?
- On me propose de la rééducation mais pas d’opération chirurgicale, en quoi est-ce mieux dans mon cas ?
- En quoi consistent les séances de rééducation ? Combien de temps vont-elles durer ?
- Pourrai-je pratiquer à nouveau du sport ? Tous les sports ? Même de façon intensive ?
- Suis-je susceptible de faire de l’arthrose à l’avenir ?
- Suis-je menacé(e) de lésions méniscales ou cartilagineuses ? Comment les traiter ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de la rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
Quels sont les symptômes d'une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
Comment diagnostiquer une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
Le diagnostic de rupture du ligament croisé antérieur se fait essentiellement à l’examen clinique. Celui-ci repose notamment sur un interrogatoire au cours duquel le médecin demande au patient de décrire les circonstances de son accident. Le médecin complète son examen clinique en proposant deux tests au patient : le test du tiroir antérieur (manœuvre de Lachman), et le test du ressaut rotatoire. Une manœuvre de Lachman positive par rapport au côté opposé signe avec certitude une rupture du ligament croisé antérieur. Enfin, une IRM permet de confirmer le diagnostic (elle peut cependant parfois être prise en défaut dans des circonstances particulières, c’est redire l’importance de l’examen clinique par un praticien expert) et surtout de rechercher d’éventuelles lésions associées (sur les autres ligaments ou sur le ménisque par exemple). Quant à la radiographie, elle a surtout pour but d’éliminer une fracture.
Comment soigner une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte ?
Le choix du traitement d'une rupture du ligament croisé antérieur chez l'adulte dépend :
- De l’âge du patient
- De sa motivation
- Du type de rupture observée (totale ou partielle)
- Des intentions du patient en matière de pratique sportive
- De l’état du ménisque, du cartilage et des autres ligaments
- De l’état de santé général du patient (notamment de sa musculature)
- De l’état du genou du patient avant son accident.
Toutes les ruptures du ligament croisé antérieur ne nécessitent pas forcément une intervention chirurgicale et de toute façon, hormis circonstances exceptionnelles, celle-ci n’est jamais envisagée en urgence.
Dans un premier temps, il faut attendre que le genou dégonfle avant d'envisager une éventuelle intervention chirurgicale. Juste après l’accident, le médecin propose donc des antalgiques pour diminuer la douleur, un traitement par le froid (cryothérapie) et le port d’une attelle pendant 10 à 15 jours. S’il n’y a pas d’autres lésions ligamentaires il est possible d’appuyer complètement sur le genou et de débuter très rapidement la rééducation. L’objectif est d’obtenir un genou froid et fonctionnel très rapidement
Une fois le genou dégonflé, il s’agit de redonner de la stabilité à l’articulation. Un traitement chirurgical est proposé surtout chez les patients jeunes, et/ou les patients sportifs de pivot et/ou en cas de lésions méniscales associées. Il s’agit remplacer le ligament croisé antérieur par une greffe de tendon (c’est le principe de la ligamentoplastie). L’intervention est réalisée sous arthroscopie, une technique peu agressive lors de laquelle une caméra est introduite dans le genou pour guider le médecin. C’est l’un des tendons du patient lui-même qui est utilisé pour réaliser la greffe. On parle alors de greffe autologue. Selon les cas et les habitudes du chirurgien, plusieurs types de tendons peuvent-être prélevés chez le patient : le tendon rotulien, ou les tendons ischio-jambiers situés derrière la cuisse (encore appelés tendons de la patte d’oie).
Mais il arrive aussi que le traitement ne nécessite pas de chirurgie (environ 1/3 des cas), en particulier si la demande sportive du patient n’est pas importante et la symptomatologie bien contrôlée. Un suivi kinésithérapique est dans ce cas très utile. Cette prise en charge non chirurgicale n’empêche pas secondairement d’envisager une opération si le patient conserve une instabilité gênante, et ce avec les mêmes résultats.
Les résultats de la chirurgie sont habituellement bons permettant au patient de retrouver un genou stable fonctionnel pour la vie courante et la vie sportive. Les sports de loisir sont habituellement repris au même niveau. Pour les sports de compétition, il arrive que le niveau sportif soit inférieur ou que le patient soit amené à changer de sport au profit d’un sport moins contraignant.
Mise à jour le 03/08/2021 Revue par le Docteur Philippe Beaufils


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