Tendinite de la patte d'oie

Une tendinite est une inflammation du prolongement du muscle sur l’articulation, appelé tendon. Dans le cas de la patte d’oie, il s’agit de trois tendons concernés, donc de trois muscles. Le sartorius, le gracile et le semi-tendineux sont trois muscles de la cuisse qui se terminent dans la partie intérieure postérieure du genou par trois tendons, ce qu’on appelle la patte d’oie. Ces muscles sont impliqués dans la flexion du genou ainsi que sa stabilisation dans les montées et les descentes. Ainsi, un traumatisme de ces tendons peut compromettre ces mouvements en les rendants douloureux. La tendinite de la patte d’oie a souvent une origine sportive, en particulier dans le cas des sports d’impulsion comme le tennis, la danse, le football... Elle peut aussi survenir secondairement à de l’arthrose du genou.

Pourquoi demander un deuxième avis pour une tendinite de la patte d'oie ?

Les risques de tendinite de la patte d’oie sont corrélés à beaucoup de sports pratiqués. Il est donc important d’être informé des mouvements sollicitant de façon trop intense ces tendons et des précautions à prendre lors d’un exercice physique. Un deuxième avis peut être l’occasion de réaliser les examens complémentaires permettant d’écarter les risques d’arthrose ou de lésion méniscale pouvant générer une douleur similaire, néanmoins impliquant un traitement différent. Par ailleurs, le traitement étant principalement l’arrêt d’activité, il peut être intéressant d’avoir recours à un deuxième avis si un traitement chirurgical, non nécessaire, est proposé.

De même, si la tendinite persiste, c’est peut être que le traitement médicamenteux n’est pas suffisant. Dans des cas plus sévères, il peut être nécessaire d’effectuer une rééducation. C’est pour toutes ces raison, qu’obtenir un deuxième avis est important.

Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour une tendinite de la patte d'oie ?

• Est-on sûr de mon diagnostic ?
• Quels sont les mouvements à éviter pendant ma période de repos ?
• Quand est-ce que je peux reprendre une activité sportive ?
• Quels sont les massages, étirements, ou produits qui peuvent soulager ma douleur ?
• Est-ce que mon cas nécessite de la rééducation ?
• Faut-il faire éventuellement des examens complémentaires pour écarter tout risque d’arthrose ou de lésion méniscale ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

A l’interrogatoire clinique, la douleur est localisée au niveau du haut du genou et irradie parfois dans la jambe. Elle est accentuée par l’exercice. A la suite de la réaction inflammatoire, on peut observer un gonflement, liée à l’épanchement généré, et une rougeur, ou un bleu. La palpation du genou à l’examen peut générer une douleur plus intense, sous l’articulation (car les muscles sont situés derrière).

Le diagnostic est majoritairement clinique, lié à la palpation du genou qui génère une douleur postérieure, 3 à 4 cm sous l’articulation. Par ailleurs, une radiographie permet d’écarter une arthrose de genou (dégradation du cartilage de l’articulation qui handicape et rend douloureux les mouvements). Une échographie peut être effectuée pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’une tendinite du ligament poplité, situé en arrière du genou également. Enfin, en cas de suspicion d’une lésion du ménisque interne du genou (cartilage stabilisateur de l’articulation du genou), une IRM peut être réalisée.

Le traitement repose sur un arrêt des mouvements responsables de la tension des ces tendons, c’est-à-dire également de toute activité sportive pendant 1 mois à 1 mois et demi. Une position “en canard” du pied (tourné vers l’extérieur) favorise la tension de ces tendons, il faut donc faire attention à la posture du pied dans la marche. La reprise d’une activité sportive est possible si la palpation, la mobilisation et l’étirement ne sont plus douloureux. Par ailleurs, un traitement médicamenteux composé d’anti-inflammatoires et d’anti-douleurs est proposé pendant les premières semaines de la tendinite où la douleur est plus intense.

La glace, les pommades (arnica), ou l’infiltration d’anti-inflammatoires peuvent être également prescrites pour soulager la douleur. En cas de forme assez sévère, une rééducation avec physiothérapie (regroupant différentes techniques utilisées par les masseurs kinésithérapeutes, comme les ultrasons), massages (parfois douloureux), et étirements est prescrite.

Il est également nécessaire de surveiller les bonnes conditions d’activités sportives, comme l’échauffement au début, et l’étirement après l’effort. Une bonne hygiène de vie, un équipement sportif adapté (bonnes chaussures, bonne utilisation des outils et équipements sportifs) sont également en jeu.