Méningo-encéphalite
Qu'est-ce qu'une méningo-encéphalite ?
L’encéphale désigne l’ensemble des structures nerveuses contenues dans la boîte crânienne, plus simplement appelé le cerveau. Lorsque l’inflammation touche le parenchyme cérébral, on parle d’encéphalite. L’atteinte conjointe de l’encéphale et des méninges est la méningo-encéphalite. Le plus souvent, la cause de cette inflammation est une infection véhiculée par une bactérie ou un virus circulant dans le liquide cérébro-spinal.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une méningo-encéphalite ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une méningo-encéphalite ?
En cas de suspicion d'une méningo-encéphalite, il est important de consulter au plus vite. Les conséquences de cette pathologie peuvent être graves c’est pourquoi il est important de confirmer le diagnostic au plus vite.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- S’agit-il d’une méningite, d’une encéphalite ou d’une méningo-encéphalite ?
- Quelle en est l’origine ?
- Quels sont les traitements, et quelles sont leurs modalités ?
- Puis-je prendre des anti-douleurs ?
Quels sont les spécialistes de la méningo-encéphalite ?
Quels sont les symptômes d'une méningo-encéphalite ?
Les symptômes de la méningite sont regroupés sous le terme de syndrome méningé et regroupe la triade :
- Céphalées, ou maux de tête : la douleur est généralement intense, diffuse et diminue généralement à la prise d’anti-douleurs classiques. Cette douleur peut être provoquée ou exacerbée par la lumière (photophobie) ou le bruit (phonophobie), les mouvements de la tête ou l’exercice physique.
- Vomissements, ils n’apparaissent pas dans tous les cas mais sont le plus souvent en jet, et apparaissent précocement. Ils surviennent sans effort et peuvent être provoqués par le changement de position.
- La raideur méningée : elle est due à une contracture des muscles de la nuque provoquée par l’irritation des méninges. Le patient peut alors chercher le soulagement en position “chien de fusil”, soit allongé sur le côté, membres semi-fléchis et la tête en arrière. Le patient cherche aussi en général à fuir la lumière (photophobie).
On trouve aussi d’autres symptômes tels que la fièvre (en cas d’infection virale ou bactérienne), une hypersensibilité cutanée, des réflexes ostéotendineux vifs, voire des lésions cutanées (appelées « purpura fulminans », qui est un signe de gravité absolu).
Les symptômes de l’encéphalite s’ajoutent à ceux de la méningite et sont les suivants:
- des troubles de la conscience pouvant aller d’une légère somnolence jusqu’au coma profond (en rapport avec un dysfonctionnement global du cerveau) ;
- des troubles confusionnels et comportementaux ;
- des déficits moteurs, sensitifs, des mouvements anormaux, qu’on appelle signes de focalisation ;
- des crises d’épilepsie (convulsions) ;
- des troubles neurovégétatifs comme un pouls irrégulier, une élévation de la température, une pression artérielle irrégulière : ce sont les signes d’une souffrance d’une partie de l’encéphale appelée le tronc cérébral situé à la base du crâne.
La méningo-encéphalite est le plus souvent due à une infection, et il s’associe, à ce tableau généralement aigu, un syndrome infectieux :
- de la fièvre, d’intensité variable, parfois accompagnée de sueurs, frissons et/ou douleurs musculaires ;
- des signes d’infections : pulmonaires, ORL, urinaires, digestives, cutanées (le purpura ou purpura fulminans est l’apparition de tâches rouges au niveau de la peau due à une fragilité des vaisseaux causant de petites hémorragies cutanées ; le purpura est un signe de gravité majeur et nécessite une prise en charge en urgence).
Comment diagnostiquer une méningo-encéphalite ?
Le diagnostic d'une méningo-encéphalite repose tout d’abord sur l’examen physique à la recherche des symptômes. L’examen du patient peut aussi mettre en évidence la raideur de nuque, qui est systématique, et qui signe la souffrance des enveloppes méningées, grâce à deux signes cliniques :
- le signe de Brudzinski est une flexion involontaire des membres inférieurs du patient lorsque l’examinateur impose une flexion forcée de la tête vers l’avant,
- le signe de Kernig se recherche en pliant les cuisses sur le bassin du patient, jambes étendues : une douleur s'oppose à cette extension et oblige le patient à fléchir les cuisses et les jambes.
L’examen peut aussi révéler une résistance invincible et douloureuse à la flexion de la tête. Les manœuvres de rotation de la tête sont préservées mais peuvent provoquer ou augmenter les céphalées.
La confirmation du diagnostic repose ensuite sur les examens biologiques : il faut donc effectuer une ponction lombaire avec étude du liquide céphalorachidien (LCR). La ponction lombaire doit être réalisée en urgence et avant la prise d’antibiotiques. Parfois, une imagerie cérébrale en urgence est nécessaire au préalable pour s’assurer que la ponction lombaire ne présente pas de danger (l’imagerie cérébrale est systématique en cas de signes de focalisation neurologique tels un déficit moteur ou sensitif).
La ponction lombaire s’accompagne d’un bilan biologique comprenant un bilan d’hémostase et une numération plaquettaire.
Comment soigner une méningo-encéphalite ?
Le plus souvent l’origine des méningo-encéphalites est une infection bactérienne qui pourra être traitée par la prise d’antibiotiques. En première intention le traitement antibiotique est choisi de façon probabiliste en fonction de la saison, du profil du patient, du contexte épidémiologique et de l’histoire de la maladie. Lorsque le germe est identifié grâce aux examens biologiques, le traitement antibiotique pourra être adapté dans un deuxième temps.
En fonction de la gravité de l’atteinte, un traitement symptomatique peut être nécessaire pour protéger les voies respiratoires et maintenir les constantes biologiques.
Parfois, les méningo-encéphalites peuvent avoir une origine virale (la plupart du temps bénigne), dans ce cas le traitement repose essentiellement sur un traitement symptomatique. Plus rarement, un traitement antiviral peut être envisagé, en particulier en cas de méningo-encéphalite herpétique.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Docteur Jean-Marc Bugnicourt
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