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Un AVC, ou accident vasculaire cérébral, est défini par la survenue soudaine d’un déficit d’une fonction cérébrale (motricité, sensibilité, langage, vision, etc.), sans autre cause apparente qu’une cause vasculaire.
L’AVC est une urgence médicale, le diagnostic et la prise en charge médicale doivent donc être le plus précoces possible après la survenue des signes cliniques, ceci afin de limiter les séquelles neurologiques.
Actuellement l’AVC constitue le premier handicap acquis de l’adulte (séquelles neurologiques, comme l’hémiplégie), la deuxième cause de démence dans le Monde (démence vasculaire, ou troubles neurocognitifs majeurs post-AVC), la deuxième cause de mortalité (avec 20 % des personnes qui décèdent dans l'année suivant l'AVC) et une cause majeure de dépression (estimée à 40 %).
L’AVC est un terme générique qui peut être schématiquement subdivisé en deux grandes pathologies :
L’AVC hémorragique survient généralement chez les personnes âgées (> 70 ans), en rapport principalement avec la présence d’une hypertension artérielle (HTA), non diagnostiquée ou mal contrôlée sous traitement antihypertenseur, mais tous les âges de la vie peuvent être concernés. Le pronostic de l’AVC hémorragique est plus sévère que celui de l’AVC ischémique, avec un surrisque de mortalité et de séquelles neurologiques plus fréquentes.
En cas de survenue d’un AVC hémorragique, un deuxième avis peut être utile à la fois pour confirmer le diagnostic (le diagnostic peut parfois être difficile à établir, en particulier devant des manifestations cliniques atypiques, une prise en charge retardée pour diverses raisons), établir avec précision la cause sous-jacente à l’AVC hémorragique (vérifier en particulier que le bilan étiologique a été complet), et vérifier enfin que le traitement de prévention secondaire est optimal (le but étant d’éviter le risque de récidive vasculaire cérébrale et les séquelles neurologiques).
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste de l’AVC hémorragique est le neurologue, en particulier le neurologue spécialisé en pathologie vasculaire.
De façon schématique, alors que l’AVC ischémique est généralement indolore, l’AVC hémorragique va entraîner, outre un ou plusieurs déficits neurologiques, des céphalées (ou maux de tête) en rapport avec l’hypertension intracrânienne résultant de la masse sanguine supplémentaire à l’intérieur de la boite crânienne, inextensible.
Concernant les déficits neurologiques associés à la céphalée, on peut citer :
Tout déficit neurologique d’apparition soudaine est vasculaire jusqu’à preuve du contraire (autrement dit, tout déficit neurologique apparu soudainement doit faire suspecter un AVC).
L’imagerie cérébrale, réalisée en urgence, est systématique afin de différencier les deux types d’AVC (ischémiques et hémorragiques).
En effet, certains AVC ischémiques peuvent donner (rarement) des céphalées, et on ne peut donc pas se fier uniquement à la clinique pour différencier AVC ischémique et AVC hémorragique. Par ailleurs, parfois, le patient se trouve dans un état comateux à son arrivée aux urgences, rendant difficile le recueil de l’anamnèse et de l’examen clinique.
Dans l’AVC hémorragique, l’examen scanographique met en évidence une hyperdensité intracérébrale qui signe le diagnostic (le scanner cérébral est normal à la phase aiguë d’un AVC ischémique).
Après avoir posé le diagnostic d’AVC hémorragique, une prise en charge étiologique (recherche de la cause de l’AVC hémorragique) sera réalisée durant le séjour hospitalier du patient.
Dans l’hémorragie cérébrale, la cause principale est l’hypertension artérielle. Parfois, d’autres causes, beaucoup plus rares, sont responsables de l’hémorragie cérébrale et peuvent nécessiter un traitement spécifique :
Lorsque le diagnostic d’AVC hémorragique est posé, le patient doit impérativement être pris en charge dans une unité médicale dédiée, appelée UNV (pour Unité NeuroVasculaire), pour permettre d’instaurer le(s) traitement(s) le(s) plus approprié(s) et prévenir les complications médicales associées.
Malheureusement, il n’existe à l’heure actuelle, contrairement à l’AVC ischémique, aucun traitement spécifique d’urgence de l’hémorragie cérébrale, en dehors d’une éventuelle prise en charge chirurgicale en cas de pronostic vital engagé (engagement cérébral, hématome cérébral de la fosse postérieure, en particulier cérébelleux).
Les mesures générales symptomatiques comprennent à la phase aiguë :
Un traitement de prévention secondaire, principalement basé sur la mise en route d’un traitement antihypertenseur, est mis en route après la phase aigüe (qui dure environ 1 semaine), afin de prévenir le risque de récidive.
Une prise en charge des séquelles neurologiques potentielles est également assurée, ainsi qu’un suivi neurologique régulier (des séquelles, en particulier cognitives, peuvent apparaître à distance de l’épisode aigu).
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