Hépatite A
Qu'est-ce que l’hépatite A ?
L’hépatite A se transmet par ingestion d’aliments ou d'eau contaminés ou par contact direct. Le principal mode de transmission est donc interhumain par voie féco-orale.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour l’hépatite A ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour l’hépatite A ?
L’hépatite A peut être asymptomatique ou alors les signes sont extrêmement aspécifiques et évoquent un syndrome grippal. Avoir recours à un professionnel de santé spécialisé apparaît donc essentiel.De plus, dans le cas où l’hépatite A mène à une hépatite fulminante, un traitement d’urgence reposant sur la greffe hépatique doit être mis en place. La précocité du diagnostic est donc primordiale dans l’évolution et la prise en charge de la maladie. Un deuxième avis permet donc d’accélérer le diagnostic et la mise en place du traitement et améliore fortement le pronostic.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Comment savoir si je suis atteint de l’hépatite A, B ou C?
- Quels sont les risques d’une hépatite A à long terme ?
- Quelles sont les mesures hygiéno-diététiques à mettre en place pour un bon rétablissement du foie ?
- Quels sont les médicaments à éviter dans le cas d’une hépatite fulminante ?
- La greffe de foie est-elle vraiment le seul remède dans mon cas ?
Quel est le spécialiste de l’hépatite A ?
Quels sont les symptômes de l’hépatite A ?
Le temps d’incubation de cette hépatite est de 15 à 50 jours et l’hépatite A se manifeste au début par des signes généraux comme une fatigue importante (asthénie) et des signes gastro-intestinaux comme des nausées ou des douleurs abdominales. Une jaunisse (ou ictère) est également observée au début ainsi qu’une augmentation du volume du foie. La majorité des personnes affectées par l’hépatite A en guérissent complètement, et sont donc immunisées à vie. Cependant, certains cas rares peuvent déclencher une hépatite fulminante. Il s’agit d’une altération aiguë grave de la fonction hépatocellulaire survenant en moins de 8 semaines, et sans maladie hépatique préexistante. Les symptômes de cette hépatite fulminante sont une encéphalopathie porto-systémique (un syndrome neuropsychiatrique), puis un coma et un œdème cérébral. Une coagulation intravasculaire disséminée (activation pathologique de la coagulation) et une insuffisance hépatique entraînent généralement une coagulopathie (défaillance dans le mécanisme de coagulation du corps). Dans certains cas, on observe également le développement d’une insuffisance rénale fonctionnelle.
Comment diagnostiquer l’hépatite A ?
La présence d’anticorps anti-HAV IgG témoigne d’une infection ancienne guérie ou d’une vaccination contre l’hépatite A.
En effet, dès qu’une personne est infectée, elle commence à produire des anticorps contre le virus. On peut également faire appel à des tests de type RT-PCR pour mettre en évidence l’ARN du virus. Cela n’est pas nécessaire dans la pratique courante.
Pour ce qui est du diagnostic de l’hépatite fulminante qui survient rarement (beaucoup plus rare chez l’enfant que chez l’adulte de plus de 50 ans), il repose sur le bilan hépatique, sur le bilan clinique et la mesure du TQ (temps de quick qui permet l’exploration des voies exogènes et communes de la coagulation plasmatique) et INR (International Normalized Ratio, chiffre qui décrit l’efficacité d’un traitement anticoagulant.). En pratique, en cas d’hépatite fulminante, les transaminases sont fortement élevées, associées à un ictère franc, une baisse du TQ en-dessous de 50 %, une augmentation de l’INR au delà de 1.5, et de signes cliniques d’encéphalopathie hépatique.
Comment soigner l’hépatite A ?
Il n’y a pas de traitement spécifique antiviral pour l’hépatite A. Les mesures sont donc essentiellement de la prévention.
Afin d’éviter d’être infecté, il convient de se faire vacciner contre l’hépatite A à partir de l’âge de 1 an. Le vaccin n’est pas obligatoire, mais recommandé aux personnes non immunisées qui risqueraient d’être en contact avec le virus. Des mesures d’hygiène sont également nécessaires afin d’éviter la transmission.
Si l’hépatite A mène à une hépatite fulminante, il est nécessaire de faire une transplantation hépatique (une greffe du foie) en urgence.
Cependant, il n’existe pas de traitement lorsque l’hépatite A ne mène pas à une hépatite fulminante. Les symptômes disparaissent naturellement et il faut éviter certains types de médicaments hépatotoxiques ainsi que l’alcool. Le but va donc être de veiller au confort du malade et de vérifier qu’il a un régime alimentaire adapté (en effet, il faut prendre en compte les vomissements et diarrhées qui entraînent des pertes liquidiennes).
Auteur de la fiche
Le Professeur Dominique Larrey est gastro-entérologue et hépatologue à l’Hôpital Saint Eloi du CHU de Montpellier. Il y a exercé en tant que Chef du Service d'Hépato-gastro-entérologie et Transplantation puis chef de département à partir de 2009.
Le Professeur Dominique Larrey est tout particulièrement spécialisé dans les hépatites. Il est ainsi coordinateur médical du réseau Hépatites Occitanie.
Il a par ailleurs été, entre autres, responsable du Pôle de Référence Hépatites du Languedoc-Roussillon de 1997 à 2017, Président de la Fédération nationale des Pôles et Réseaux Hépatites (FPRH) de 2010-2014.
Membre du conseil scientifique de la cohorte HEPATHER (ANRS) depuis 2012, le Professeur Dominique Larrey est également expert en hépato-toxicité médicamenteuse. Outre ses travaux de recherche, il a également publié dans de nombreuses revues médicales internationales sur ses domaines de compétences.
Mise à jour le 12/12/2023 Revue par le Professeur Dominique Larrey
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