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Association Syndrome de congestion pelvienne France, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Capucine de la Brosse le 28/11/2024
Chez les personnes qui n’ont pas de consommation excessive de boissons alcoolisées (pas plus de 2 verres/j), il peut parfois exister des atteintes qui miment la toxicité de l’alcool sur le foie. Elles surviennent dans un contexte de syndrome métabolique, à savoir l’association d’un surpoids/obésité, d’un diabète de type 2, d’un excès de graisse dans le sang. Le mode de vie est le plus souvent en cause : alimentation trop riche en graisses et en sucres rapides, sédentarité. Cette pathologie pourrait également avoir un caractère génétique, les mutations d’une protéine appelée PNPLA3 favorisant en effet l’apparition d’une atteinte du foie.
La stéatose hépatique non-alcoolique ou stéatose métabolique correspond à l’accumulation de graisse dans le foie (équivalent d’un « foie gras »). Dans 80 % des cas, cette maladie n’évoluera pas. Dans 20 % des cas, une inflammation va apparaître. On parle alors de stéato-hépatite non alcoolique ou métabolique ou NASH (Non-Alcoholic SteatoHepatitis). Cette forme peut évoluer vers la cirrhose et se compliquer dans de rares cas de cancer du foie.
En France, on estime que près de 17 % de la population souffre de la NASH. Parmi ces patients, 2.6 % présentent une stéato-hépatite avec fibrose avancée, c’est-à-dire un durcissement du foie qui risque d’évoluer vers la cirrhose.
La présence d’un diabète est un facteur aggravant.
La NASH est une pathologie dont les symptômes ne se manifestent que tardivement, lorsqu’elle est déjà à un stade très avancé.
Un diagnostic le plus précoce possible doit donc être effectué, afin que la NASH soit le moins évoluée possible et qu’elle puisse être prise en charge très vite après le diagnostic. En outre, si le diagnostic est trop tardif, la NASH peut mener à de graves complications, comme un cancer.
Un deuxième avis permet d’établir le bon diagnostic le plus tôt possible, et donc, à terme, d’éviter les pathologies beaucoup plus lourdes comme les cancers. Il permet également de mettre en place le traitement le plus adéquat et donc d'optimiser la prise en charge. Un deuxième avis apparaît donc comme primordial pour améliorer le pronostic des sujets atteints de la NASH.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Le spécialiste à consulter pour la NASH est l’hépato-gastro-entérologue.
Les symptômes de la NASH ne sont pas typiques de la pathologie et sont relativement peu gênants au début de la pathologie, voire absents. C’est lorsque la NASH évolue que des symptômes sévères en résultent.
En effet, même si la NASH est asymptomatique au départ, celle-ci peut mener à de graves complications, comme la fibrose avancée (destruction substantielle des tissus du foie), la cirrhose (bouleversement de la structure des tissus du foie, associant une fibrose et des nodules de régénération), une insuffisance hépatocellulaire ou un cancer du foie à plus long terme.
Le diagnostic de la NASH repose théoriquement sur une biopsie du foie, c'est-à-dire sur le prélèvement d’un fragment de foie. Cependant, celle-ci étant très invasive, les techniques d’imagerie sont aujourd’hui privilégiées comme l’IRM (imagerie par résonance magnétique), l’échographie ou l’élastographie, technique permettant de mesure la dureté du foie et la quantité de graisse contenue dans le foie. Des analyses sanguines, mesurant le taux d'enzymes hépatiques comme les ALAT (alanine transaminase) et les ASAT (aspartate aminotransférase), peuvent également contribuer au diagnostic, mais ne suffisent pas à elles-seules, car elles manquent de spécificité.
En outre, le diagnostic de la NASH ne peut être posé que si la personne ne boit pas et donc que la pathologie n’est pas liée à l’alcool. Seule la biopsie du foie permet de différencier la stéatose simple de la stéato-hépatite.
Le traitement de la NASH repose en premier lieu sur la modification des règles hygiéno-diététiques du sujet afin d’éviter les complications. Aucun traitement médicamenteux n’a en effet encore montré son efficacité à l’heure actuelle.
En outre, traiter les pathologies pouvant être à l’origine de la NASH (comme le diabète de type II ou l'hypertension artérielle) permet également de prévenir la pathologie.
Pour traiter l’obésité, la chirurgie bariatrique peut également être une solution. Dans ce cas, les lésions hépatiques régressent.
Les cas les plus sévères de NASH, en cas de cirrhose par exemple, peuvent nécessiter quant à eux une transplantation hépatique.
Mise à jour le 02/08/2021 Revue par le Professeur Georges-Philippe Pageaux
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