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Association Syndrome de congestion pelvienne France, à la découverte des associations de patients partenaires de deuxiemeavis.frPar Capucine de la Brosse le 28/11/2024
L’embolisation est une thérapeutique qui consiste à ralentir ou à supprimer la vascularisation d’un organe ou d’une structure pathologique comme une tumeur. Lorsque cette embolisation est combinée à l’utilisation d’agents cytotoxiques de chimiothérapie on parle de chimioembolisation, à l’inverse lorsque les substances administrées sont radioactives on parle de radioembolisation.
La radio-embolisation et la chimio-embolisation sont des techniques de radiologie interventionnelle qui visent à traiter certaines tumeurs comme les carcinomes hépato cellulaires, tumeurs primitives du foie ou certaines métastases hépatiques. Ces traitements, en réduisant la vascularisation tumorale et en injectant des produits spécifiques, peuvent être utilisés dans l’arsenal thérapeutique de ces cancers.
Dans le cas de la chimio-embolisation c'est réellement l’ischémie (arrêt de la circulation du sang dans un tissu ou un organe) de la tumeur qui est recherchée.
Dans la radio-embolisation c'est plutôt la bonne répartition d’une dose significative du produit radioactif qui assurera son efficacité, l’ischémie est peu présente, c’est pour cela que les anglo-saxons utilisent plutôt le terme d’irradiation interne sélective qui semble plus appropriée.
Ces traitements sont aujourd’hui utilisés à visée palliative et non curative comme peut l’être l’ablation chirurgicale de la tumeur ou la transplantation hépatique par exemple, c’est-à-dire qu’ils ne permettent pas de se débarrasser entièrement du processus cancéreux, mais vise à stabiliser le plus longtemps possible la maladie. Dans certains cas où ces traitements sont très efficaces, des traitements curatifs peuvent ensuite être envisagés (downstaging de la maladie).
ll existe plusieurs intérêts à consulter pour un deuxième avis dans le cadre d’une chimio ou d’une radio-embolisation. Dans un premier temps, un deuxième avis avec un spécialiste peut si nécessaire vous aider à programmer les examens complémentaires qui permettent de savoir si cette intervention est possible dans votre cas précis et vous donnez son avis sur l’indication de ce traitement pour vous.
Ensuite, le spécialiste pourra vous expliquer le principe de l’intervention ainsi que ce qu’on en attend. Il est important que vous sachiez quelles sont les conséquences et bénéfices possibles de cette thérapeutique. Évidemment, vous pourrez poser toutes vos questions au spécialiste en ce sens. Il faut également noter qu’un deuxième avis aura pour objectif de personnaliser la prise en charge. Un spécialiste de deuxième avis cherchera donc à savoir quelles sont vos préférences et vous présentera toutes les options qui vous sont adaptées.
Enfin, un deuxième avis peut vous servir à mettre en place un suivi au long cours, car la pathologie en cause peut être une pathologie lourde qu’il faut alors surveiller avec le concours d’autres médecins compétents.
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Les spécialistes à consulter dans la cadre d’un deuxième avis sont :
Les pathologies éligibles à ces traitements de radiologie interventionnelle sont notamment les tumeurs hépatiques et tout particulièrement les tumeurs primitives comme le carcinome hépato-cellulaire ou les tumeurs secondaires que sont les métastases hépatiques. Les métastases sont secondaires à des cancers qu’on appelle “primitifs” qui sont majoritairement représentés par les cancers digestifs et tout particulièrement le cancer colorectal.
La chimio ou la radio-embolisation se déroule dans une salle dédiée de radiologie interventionnelle, proche d’un bloc opératoire. Si la radio-embolisation est parfaitement indolore et est réalisée sous anesthésie locale, la chimio embolisation peut occasionner quelques douleurs à l’injection et le traitement sera alors souvent réalisé avec l’aide d’une sédation. Une courte hospitalisation est nécessaire pour ces traitements de radiologie interventionnelle.
Une consultation avec le radiologue interventionnel, le spécialiste qui effectuera le geste sera nécessaire avant de réaliser cette intervention. La réalisation d’un bilan pré-opératoire sera aussi indiqué avec notamment un bilan biologique standard et des imageries comme un scanner abdominal ou une IRM (imagerie par résonance magnétique) hépatique afin d’analyser au mieux la tumeur à traiter.
L’intervention en elle même consiste à introduire un cathéter par voie artérielle fémorale ou radiale (c’est-à-dire par un vaisseau du pli de l’aine ou du poignet) et d’avancer avec un guide jusqu’aux vaisseaux du foie pour ensuite de réaliser l’embolisation en elle même et d’introduire les particules cytotoxiques ou radioactives au plus près de la tumeur. L'opération est réalisée sous contrôle radiographique. Après l’intervention, un court séjour à l'hôpital est donc nécessaire afin de surveiller le bon déroulement de la partie post opératoire et de surveiller l’apparition d'éventuelles complications de ce geste.
Quel est le suivi après une radio-embolisation ou chimio-embolisation ?
Un suivi est essentiel après une embolisation pour cancer ou une métastase hépatique, il consiste :
Plusieurs bénéfices sont attendus de ces traitements de chimio ou de radio-embolisation. Ce traitement bien que palliatif peut permettre de retarder la progression tumorale d’un cancer du foie, il peut aussi être utilisé dans le cadre d’un traitement d’attente d’une greffe hépatique ou afin de réduire la tumeur pour ensuite envisager un traitement radical comme une chirurgie.
C’est aussi un traitement qui peut être utilisé dans un objectif symptomatique en diminuant les symptômes secondaires à la tumeur et ainsi garantir une meilleure qualité de vie.
Il existe plusieurs risques ou effets secondaires inhérents à ce type d’intervention.
Pour la chimio-embolisation, après l’intervention il peut exister un syndrome “post-embolisation” qui se traduit par des nausées, des douleurs abdominales et de la fièvre. Ce syndrome est transitoire et spontanément résolutif.
Pour la radio-embolisation, une fatigue transitoire est fréquente (30%). Les complications rares sont liées à l’injection du produit dans un organe autre comme le foie (ulcère à l’estomac par exemple).
Pour les 2 traitements une attention particulière à la fonction du foie avant traitement doit être portée, le traitement pouvant être limité voir contre indiqué en cas d’insuffisance hépatique. D’autres complications sont aussi possibles notamment des saignements comme des hématomes du point de ponction au niveau de l’entrée du cathéter, certaines infections post-opératoires peuvent aussi se voir malgré le respect d’une asepsie stricte pendant le geste.
Mise à jour le 16/11/2022 Revue par le Docteur Charles Mastier
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