
Cancer de la vésicule biliaire
Revue par le Pr Denis Castaing, Chirurgien viscéral et digestif
Mise à jour le 01/04/2025
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Qu'est-ce qu'un cancer de la vésicule biliaire ?
La vésicule biliaire a un rôle de stockage de la bile, qui est produite par le foie. Cette vésicule est d’ailleurs en rapport étroit avec le foie. Le rôle de la bile est essentiel (notamment pour la digestion) mais il est possible de vivre sans vésicule biliaire.
Le cancer de la vésicule biliaire est le plus fréquent des cancers des voies biliaires. Il est survient plus souvent chez les patients âgés de plus de 65 ans et chez la femme. Les principaux facteurs de risque de ce cancer sont des calculs durant une longue période dans la vésicule biliaire (on parle de calculo-cancer), certaines anomalies congénitales des voies biliaires et des maladies inflammatoires des voies biliaires comme la cholangite sclérosante primitive.
Il ne faut pas confondre le cancer de la vésicule biliaire avec d’autres diagnostics possibles (diagnostics différentiels) comme la cholécystite chronique, les polypes intra-vésiculaires ou l’adénomyomatose qui sont des maladies bénignes de la vésicule, même si elles peuvent être des facteurs de risque de cancers de la vésicule biliaire.
Le cancer de la vésicule biliaire évolue par une multiplication incontrôlable et désordonnée des cellules et, donc, une augmentation de taille. Plus tardivement, des métastases peuvent apparaître. Une métastase correspond à une propagation des cellules cancéreuses à d’autres organes, comme des ganglions, le péritoine (enveloppe des organes dans l’abdomen), le foie ou les poumons.
Il est important de prendre en charge le plus précocement possible ce cancer pour avoir de meilleurs résultats.
Le cancer de la vésicule biliaire est le plus fréquent des cancers des voies biliaires. Il est survient plus souvent chez les patients âgés de plus de 65 ans et chez la femme. Les principaux facteurs de risque de ce cancer sont des calculs durant une longue période dans la vésicule biliaire (on parle de calculo-cancer), certaines anomalies congénitales des voies biliaires et des maladies inflammatoires des voies biliaires comme la cholangite sclérosante primitive.
Il ne faut pas confondre le cancer de la vésicule biliaire avec d’autres diagnostics possibles (diagnostics différentiels) comme la cholécystite chronique, les polypes intra-vésiculaires ou l’adénomyomatose qui sont des maladies bénignes de la vésicule, même si elles peuvent être des facteurs de risque de cancers de la vésicule biliaire.
Le cancer de la vésicule biliaire évolue par une multiplication incontrôlable et désordonnée des cellules et, donc, une augmentation de taille. Plus tardivement, des métastases peuvent apparaître. Une métastase correspond à une propagation des cellules cancéreuses à d’autres organes, comme des ganglions, le péritoine (enveloppe des organes dans l’abdomen), le foie ou les poumons.
Il est important de prendre en charge le plus précocement possible ce cancer pour avoir de meilleurs résultats.
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour un cancer de la vésicule biliaire ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour un cancer de la vésicule biliaire ?
En cas de cancer de la vésicule biliaire, un deuxième avis peut avoir plusieurs intérêts.Le cancer est une pathologie lourde, il est donc important de bien comprendre la situation. Un spécialiste peut expliquer l’ensemble des enjeux pronostiques et thérapeutiques tout en prenant en compte le cas particulier de chaque patient. Un spécialiste aura aussi un rôle de soutien psychologique notamment en répondant à toutes les questions que se pose le patient.
De plus, avoir un deuxième avis permet de choisir le traitement le plus approprié, d’autant plus que les gestes chirurgicaux sont complexes ou difficiles à accepter comme une réopération. En effet, le spécialiste connaît l’ensemble des traitements possibles, leurs avantages et leurs risques.
Enfin, un deuxième avis peut offrir un suivi au long terme, notamment pour un suivi de chirurgie ou en cas de rechute.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées pour un cancer de la vésicule biliaire ?
- On me propose une réopération après une cholécystectomie pour des calculs biliaires, cela est-il justifié ?
- Quelle est l’étendue de mon cancer de la vésicule biliaire ?
- Comment mon cancer de la vésicule biliaire va-t-il se manifester en évoluant ?
- Les traitements peuvent-ils limiter mes symptômes ?
- Quels sont les bénéfices et risques des traitements disponibles ?
- Une chirurgie est elle possible dans mon cas ?
- Après l’opération (hépatectomie, anastomose bilio-digestive), y a-t-il des habitudes de vie à éviter dans le cadre d’un cancer de la vésicule biliaire ? Des aliments proscrits par exemple ?
- Suis-je à risque d’avoir d’autres problèmes digestifs ?
- Comment va se dérouler le suivi de mon cancer de la vésicule biliaire ?
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Qui sont les spécialistes du cancer de la vésicule biliaire ?
Les spécialistes du cancer de la vésicule biliaire sont un chirurgien et oncologue (ou cancérologue) digestif.
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Quels sont les symptômes du cancer de la vésicule biliaire ?
Dans la moitié des cas, le cancer de la vésicule biliaire est découvert de façon fortuite suite à l’ablation chirurgicale de la vésicule biliaire (cholécystectomie) pour des calculs biliaires symptomatiques. Le plus souvent, ce diagnostic n'est fait qu'après l'opération par l’analyse histologique systématique de la vésicule biliaire enlevée avec les calculs. Si cette tumeur est limitée, l’ablation de la vésicule biliaire, telle qu’elle a été faite, est suffisante. Si elle est un peu plus évoluée, il faut réopérer, car le risque de récidive de la maladie est important. Pour les patients qui nécessitent une réintervention, un bilan d’extension de la maladie est réalisé avec, en général, un bilan sanguin, un dosage des marqueurs tumoraux, protéines particulières connues pour être sécrétées par la tumeur (ACE et CA19.9) et un scanner thoraco-abdomino-pelvien. Il est, également, nécessaire de réunir tous les renseignements concernant le déroulement de la première intervention.
L’opération consiste à enlever les parties du foie en contact avec la vésicule biliaire (hépatectomie des segments 4 et 5 du foie) avec un curage ganglionnaire et, parfois, l’ablation de la voie biliaire principale (canal cholédoque), ce qui nécessite, pour rétablir le passage de la bile dans l’intestin, la confection d’une anastomose bilio-digestive. Un cancer résiduel est retrouvé dans 50 % des cas, au moment de la réintervention. Il peut ne pas y avoir de cancer, mais la réintervention est le seul moyen de le savoir et de faire en même temps le traitement. C’est pour cela qu’elle est justifiée.
Dans l’autre moitié des cas, ce cancer est découvert à la suite de symptômes cliniques : on parle alors de cancer symptomatique. Les symptômes les plus fréquents sont les douleurs abdominales, une jaunisse (ictère), la perception d’une masse dans le ventre et une perte de poids.
L’opération consiste à enlever les parties du foie en contact avec la vésicule biliaire (hépatectomie des segments 4 et 5 du foie) avec un curage ganglionnaire et, parfois, l’ablation de la voie biliaire principale (canal cholédoque), ce qui nécessite, pour rétablir le passage de la bile dans l’intestin, la confection d’une anastomose bilio-digestive. Un cancer résiduel est retrouvé dans 50 % des cas, au moment de la réintervention. Il peut ne pas y avoir de cancer, mais la réintervention est le seul moyen de le savoir et de faire en même temps le traitement. C’est pour cela qu’elle est justifiée.
Dans l’autre moitié des cas, ce cancer est découvert à la suite de symptômes cliniques : on parle alors de cancer symptomatique. Les symptômes les plus fréquents sont les douleurs abdominales, une jaunisse (ictère), la perception d’une masse dans le ventre et une perte de poids.
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Comment diagnostiquer un cancer de la vésicule biliaire ?
L'ACE et/ou le CA19.9 sont les 2 marqueurs sanguins, protéines plus ou moins spécifiques sécrétées par la tumeur. Ce sont les mêmes marqueurs que ceux du cancer du côlon et des adénocarcinomes en général (pancréas, estomac, grêle). Le CA19.9 est, souvent, très élevé.
Les examens morphologiques effectués pour le diagnostic de la tumeur et l'évaluation de son extension sont une échographie, un scanner sans et avec injection de produit de contraste, une IRM hépatique et cholangio-IRM et plus rarement un PET-Scan (ou scintigraphie au 19FDG). Une biopsie percutanée avec analyse histologique au microscope peut être nécessaire pour affirmer le diagnostic de cancer de la vésicule biliaire.
Le cancer peut être étendu avec des ganglions métastatiques au niveau du pédicule hépatique ou à distance, un envahissement des vaisseaux qui vont au foie (veine porte, artère hépatique, veine cave) ou des métastases dans le foie ou dans les poumons. Cela contre-indique une opération immédiate.
Les examens morphologiques effectués pour le diagnostic de la tumeur et l'évaluation de son extension sont une échographie, un scanner sans et avec injection de produit de contraste, une IRM hépatique et cholangio-IRM et plus rarement un PET-Scan (ou scintigraphie au 19FDG). Une biopsie percutanée avec analyse histologique au microscope peut être nécessaire pour affirmer le diagnostic de cancer de la vésicule biliaire.
Le cancer peut être étendu avec des ganglions métastatiques au niveau du pédicule hépatique ou à distance, un envahissement des vaisseaux qui vont au foie (veine porte, artère hépatique, veine cave) ou des métastases dans le foie ou dans les poumons. Cela contre-indique une opération immédiate.
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Quels sont les traitements du cancer de la vésicule biliaire ?
Le traitement de référence est l’opération chirurgicale avec une résection de la vésicule biliaire et de la partie du foie adjacente ainsi que les ganglions du pédicule hépatique et de la région cœliaque. Si la tumeur est proche de la voie biliaire principale, il faut l’enlever et rétablir la continuité biliaire par une anastomose bilio-digestive. En cas de grosse tumeur ou d’envahissement vasculaire, il est peut-être nécessaire d’envisager une résection hépatique plus importante (par exemple une hépatectomie droite élargie ou gauche élargie).
Une chimiothérapie préopératoire n'a pas à être proposée si la tumeur est résécable. Après l'intervention chirurgicale, elle l’est souvent.
En cas de suspicion de maladie métastatique ou non résécable, l’intervention commence par une cœlioscopie afin d’explorer la cavité abdominale.
Si la maladie est découverte par une jaunisse, ce qui est un indice de maladie avancée, le traitement de référence est le drainage biliaire de préférence par voie endoscopique qui a pour but de faire disparaître l’ictère. Il faut que la jaunisse ait disparu pour pouvoir faire soit une intervention chirurgicale d’emblée soit une chimiothérapie avant une éventuelle chirurgie.
Si la chirurgie n’est pas possible, on traitera le cancer par chimiothérapie et/ou radiothérapie. Exceptionnellement, la chimiothérapie en diminuant le volume tumoral peut permettre secondairement une intervention.
En plus des traitements précédemment cités, un traitement symptomatique peut être mis en place (contre les nausées et la douleur par exemple).
Une chimiothérapie préopératoire n'a pas à être proposée si la tumeur est résécable. Après l'intervention chirurgicale, elle l’est souvent.
En cas de suspicion de maladie métastatique ou non résécable, l’intervention commence par une cœlioscopie afin d’explorer la cavité abdominale.
Si la maladie est découverte par une jaunisse, ce qui est un indice de maladie avancée, le traitement de référence est le drainage biliaire de préférence par voie endoscopique qui a pour but de faire disparaître l’ictère. Il faut que la jaunisse ait disparu pour pouvoir faire soit une intervention chirurgicale d’emblée soit une chimiothérapie avant une éventuelle chirurgie.
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En plus des traitements précédemment cités, un traitement symptomatique peut être mis en place (contre les nausées et la douleur par exemple).
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