Sténose lombaire (ou canal lombaire étroit ou retréci)
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Qu'est-ce qu'une sténose lombaire ?
La colonne vertébrale (ou rachis) est la structure osseuse qui supporte notre tronc depuis la base du crâne jusqu’au bassin. Elle est formée de 24 vertèbres empilées les unes sur les autres. La colonne vertébrale est divisée en 3 parties que l’on nomme le rachis cervical (près de la tête) le rachis thoracique (qui, comme son nom l’indique, se situe au niveau du thorax) et le rachis lombaire (en bas du dos). Puis viennent le sacrum (qui forme le bassin) et le coccyx.
A l’arrière des vertèbres, la colonne vertébrale est parcourue par une sorte de canal, appelé canal rachidien, qui protège notre moelle épinière. Le canal rachidien contient l'ensemble des nerfs de la moelle épinière. L’âge venant, une certaine usure s’installe. Chez certaines personnes le canal rachidien a tendance à se rétrécir à la hauteur du rachis lombaire. Les racines nerveuses qui émergent à cet endroit peuvent être comprimées, tout comme les vaisseaux sanguins qui n’arrivent plus à alimenter les nerfs. C’est ce qu’on appelle la sténose lombaire (ou canal lombaire étroit).
A l’arrière des vertèbres, la colonne vertébrale est parcourue par une sorte de canal, appelé canal rachidien, qui protège notre moelle épinière. Le canal rachidien contient l'ensemble des nerfs de la moelle épinière. L’âge venant, une certaine usure s’installe. Chez certaines personnes le canal rachidien a tendance à se rétrécir à la hauteur du rachis lombaire. Les racines nerveuses qui émergent à cet endroit peuvent être comprimées, tout comme les vaisseaux sanguins qui n’arrivent plus à alimenter les nerfs. C’est ce qu’on appelle la sténose lombaire (ou canal lombaire étroit).
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Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une sténose lombaire ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour une sténose lombaire ?
Un syndrome du canal lombaire étroit peut être très douloureux et dégrader sérieusement la qualité de vie de celui qui en souffre. Il convient de le prendre en charge avant qu’il n’entraîne des séquelles irréversibles.Les interventions chirurgicales qui permettent de soigner une sténose lombaire ou un canal lombaire étroit ne sont pas dénuées de risque. La décision de se faire opérer est donc à prendre en toute connaissance de cause après avoir compris les tenants et aboutissant de chaque intervention. C’est pourquoi il est important que le patient soit bien informé sur les traitements et leurs conséquences éventuelles. D’un autre côté, la sténose lombaire est une pathologie qui s’aggrave de façon inéluctable si on ne l’opère pas. Il ne faut donc pas opérer trop tard non plus. Tout l’enjeu est donc de bien choisir le moment, et de mesurer au mieux le rapport entre les avantages et les risques de tel ou tel traitement.
En plus d’apporter au patient un éclairage supplémentaire sur sa maladie, un deuxième avis aidera le patient à évaluer au mieux le moment propice pour se faire opérer, en fonction de sa situation personnelle.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Quel est l’importance de ma sténose lombaire ?
- Quelle est la cause de ma pathologie ?
- Quels sont les traitements possibles dans ma situation?
- Comment diminuer la douleur ?
- Combien de temps durera le traitement ?
- Peut-on éviter l’opération ?
- Quels sont les risques d’une opération ?
- Quels résultats peut-on en espérer ?
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Quels sont les spécialistes de la sténose lombaire ?
Les médecins référents de la sténose lombaire sont :
- le rhumatologue, spécialiste des maladies de l’appareil locomoteur. Il réalise le diagnostic et propose le traitement de première intention.
- Le médecin de réadaptation fonctionnelle aide le patient à mettre en place des techniques pour lutter contre la douleur et retrouver les amplitudes articulaires pour lui permettre d’améliorer sa qualité de vie.
- Le chirurgien orthopédique peut être amené à opérer le patient en cas de signes d’alarme ou dans certaines indications particulières de sténose rebelle aux traitements proposés.
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Quels sont les symptômes d'une sténose lombaire ?
La sténose lombaire se manifeste par des symptômes relativement caractéristiques. Le syndrome du canal lombaire étroit se manifeste d'abord par des épisodes de lombalgies ou de sciatiques à répétition. La gêne associe des douleurs dans les cuisses et les jambes à la marche au bout de quelques centaines de mètres, obligeant à l'arrêt. Environ 15 % des douleurs lombaires seraient dues à un rétrécissement du canal rachidien. Puis le patient peut ressentir des douleurs dans les jambes qui disparaissent en position assise ou couchée. Enfin, des difficultés pour marcher, une sensation d’engourdissement et de fourmillement dans les membres ou encore des difficultés pour uriner sont autant de signes caractéristiques de cette pathologie. On estime à 20 % le nombre de personnes âgée de 60 à 80 qui sont atteintes d’une sténose lombaire (contre 1 % chez les 20 - 40 ans).
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Comment diagnostiquer une sténose lombaire ?
Plusieurs facteurs peuvent causer une sténose lombaire : une hernie discale, qui provoque une compression des nerfs, ou encore l’arthrose, qui entraîne une déformation des os. Plus rarement, la sténose peut venir d’un glissement de vertèbre. Certains patients qui présentent une anatomie congénitale particulière sont également susceptibles de développer cette pathologie. On parle alors de canal lombaire étroit constitutionnel.
Après un premier bilan clinique le médecin procède à des examens d’imagerie médicale. L’IRM (Imagerie par résonnance magnétique) est l’examen de premier choix : il permet de visualiser les racines nerveuses comprimées dans le canal lombaire. Un scanner lombaire permet d’étudier l’os et de guider le geste chirurgical. Enfin, un EMG (électromyogramme) vient compléter le diagnostic. Cet examen consiste à stimuler certains nerfs, en insérant des aiguilles dans les muscles susceptibles d’être touchés par la compression d’un nerf.
Après un premier bilan clinique le médecin procède à des examens d’imagerie médicale. L’IRM (Imagerie par résonnance magnétique) est l’examen de premier choix : il permet de visualiser les racines nerveuses comprimées dans le canal lombaire. Un scanner lombaire permet d’étudier l’os et de guider le geste chirurgical. Enfin, un EMG (électromyogramme) vient compléter le diagnostic. Cet examen consiste à stimuler certains nerfs, en insérant des aiguilles dans les muscles susceptibles d’être touchés par la compression d’un nerf.
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Comment soigner une sténose lombaire ?
Le choix du traitement dépend :
Dans un premier temps, le traitement est un traitement médical, en effet, l’intervention chirurgicale n’est pas systématique. En combinant la prise de certains médicaments (antalgique, AINS, décontracturant musculaire, corticoïdes par voie orale) avec des séances de kinésithérapie et du repos, on peut, selon les cas, obtenir une évolution favorable. Les douleurs peuvent ainsi être atténuées par des antalgiques ou des anti-inflammatoires, associés ou non à de la rééducation pour renforcer les muscles.
Dans un second temps, des infiltrations de corticoïdes dans le rachis peuvent être proposées. L'objectif est de diminuer les inflammations et la douleur.
Le traitement médical permet de stabiliser les douleurs, parfois sur de nombreuses années. Il n’existe pas de facteurs permettant de connaître l’évolutivité des douleurs. Il est souvent inefficace en cas de sténose canalaire sévère, de glissement vertébral important, ou de symptomatologie sévère.
Mais ces traitements ne permettent ni d’élargir le canal, ni de décomprimer les nerfs. Si la douleur devient intolérable et si la maladie est trop invalidante malgré les médicaments, on peut alors envisager le traitement chirurgical.
La chirurgie est le seul traitement qui permette d’élargir le diamètre du canal rachidien et de décomprimer les fibres nerveuses. Le but du traitement chirurgical est de redonner rapidement une autonomie au patient et de supprimer les douleurs nerveuses. Le geste chirurgical a pour but de décomprimer les nerfs en souffrance. Suivant l’ampleur du rétrécissement, les interventions varient. Parfois, il suffit simplement de retirer des fragments d’os ou de ligaments qui obstruent le canal rachidien. On parle alors de recalibrage.
Si cela n’est pas suffisant, le chirurgien pratique une laminectomie. Cette intervention consiste à retirer une partie de l’os situé à l’arrière d’une vertèbre et qu’on appelle la lame vertébrale. Selon les cas, le chirurgien retire une ou plusieurs lames. Cette opération n’est pas sans risques et se fait sous anesthésie générale.
Enfin, dans le cas où c’est un glissement de vertèbre qui a causé la sténose lombaire, alors le chirurgien peut vouloir pratiquer une arthrodèse vertébrale. Cela consiste à fusionner plusieurs vertèbres voisines à l’aide d’implants métalliques et d’une greffe osseuse. L’objectif est de rendre leur stabilité aux vertèbres et de permettre à la colonne vertébrale de continuer à jouer son rôle protecteur.
- De l’âge du patient.
- De l’importance du rétrécissement du canal lombaire.
- Des symptômes ressentis par le patient.
- De l’existence d’une souffrance nerveuse sur l’EMG.
- De ses antécédents médicaux et familiaux.
- De la cause du rétrécissement.
- De l’état de santé général du patient.
Dans un premier temps, le traitement est un traitement médical, en effet, l’intervention chirurgicale n’est pas systématique. En combinant la prise de certains médicaments (antalgique, AINS, décontracturant musculaire, corticoïdes par voie orale) avec des séances de kinésithérapie et du repos, on peut, selon les cas, obtenir une évolution favorable. Les douleurs peuvent ainsi être atténuées par des antalgiques ou des anti-inflammatoires, associés ou non à de la rééducation pour renforcer les muscles.
Dans un second temps, des infiltrations de corticoïdes dans le rachis peuvent être proposées. L'objectif est de diminuer les inflammations et la douleur.
Le traitement médical permet de stabiliser les douleurs, parfois sur de nombreuses années. Il n’existe pas de facteurs permettant de connaître l’évolutivité des douleurs. Il est souvent inefficace en cas de sténose canalaire sévère, de glissement vertébral important, ou de symptomatologie sévère.
Mais ces traitements ne permettent ni d’élargir le canal, ni de décomprimer les nerfs. Si la douleur devient intolérable et si la maladie est trop invalidante malgré les médicaments, on peut alors envisager le traitement chirurgical.
La chirurgie est le seul traitement qui permette d’élargir le diamètre du canal rachidien et de décomprimer les fibres nerveuses. Le but du traitement chirurgical est de redonner rapidement une autonomie au patient et de supprimer les douleurs nerveuses. Le geste chirurgical a pour but de décomprimer les nerfs en souffrance. Suivant l’ampleur du rétrécissement, les interventions varient. Parfois, il suffit simplement de retirer des fragments d’os ou de ligaments qui obstruent le canal rachidien. On parle alors de recalibrage.
Si cela n’est pas suffisant, le chirurgien pratique une laminectomie. Cette intervention consiste à retirer une partie de l’os situé à l’arrière d’une vertèbre et qu’on appelle la lame vertébrale. Selon les cas, le chirurgien retire une ou plusieurs lames. Cette opération n’est pas sans risques et se fait sous anesthésie générale.
Enfin, dans le cas où c’est un glissement de vertèbre qui a causé la sténose lombaire, alors le chirurgien peut vouloir pratiquer une arthrodèse vertébrale. Cela consiste à fusionner plusieurs vertèbres voisines à l’aide d’implants métalliques et d’une greffe osseuse. L’objectif est de rendre leur stabilité aux vertèbres et de permettre à la colonne vertébrale de continuer à jouer son rôle protecteur.
Mise à jour le 04/08/2021 Revue par le Docteur Bertrand Mathon
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Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
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