Camptocormie
Qu'est-ce que la camptocormie ?
À la différence d’une cyphose (qui se traduit aussi par une courbure du dos vers l’avant), la camptocormie ne touche pas les vertèbres et/ou les disques de la colonne, mais bien les muscles. Le squelette n’est donc pas rigide et le patient peut se redresser en s'appuyant avec ses mains. Les muscles extenseurs de la colonne, amarrés sur les vertèbres, ne se contractent plus. En revanche, les muscles fléchisseurs continuent de fonctionner normalement. D’où un déséquilibre vers l’avant. L’un des premiers signes annonciateurs de la camptocormie, est de ne plus pouvoir tendre les bras vers l’avant sans perdre l’équilibre.
Les causes de la camptocormie sont variables : troubles neuromusculaires (neuropathie, myopathie), maladie dégénérative du système nerveux (c’est par exemple une complication fréquente de la maladie de Parkinson). Cependant, elle n’est pas systématiquement liée à une autre maladie. Elle peut simplement traduire le vieillissement du patient. Avec l'âge, celui-ci perd une partie de sa masse musculaire. Le centre de gravité du corps humain se situant en avant de la colonne vertébrale, progressivement, les muscles para vertébraux (c’est-à-dire, situés de chaque côté des vertèbres) ne permettent plus de redresser efficacement le dos.
Enfin, on soupçonne également l’existence d’un facteur héréditaire. En effet, il a été démontré qu’il y avait plus de risque de développer une camptocormie quand l'un des parents présentait déjà cette affection.
La camptocormie peut survenir à tout âge, mais elle affecte en priorité les personnes de plus de 60 ans. Elle touche majoritairement des femmes notamment parce qu’elles vivent plus longtemps. Sa fréquence est difficile à évaluer, mais le nombre de patients affectés croît à mesure que l’espérance de vie augmente.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour la camptocormie ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour la camptocormie ?
Dans le cadre d’une camptocormie, un deuxième avis peut s’avérer très utile. Une meilleure connaissance de la camptocormie permet en effet un dépistage plus précoce. Or, s’il n’existe pas à ce jour de traitement curatif de la camptocormie, il est néanmoins possible de préserver la qualité de vie du patient. Mais cela nécessite d’agir avant que la situation ne soit irréversible, car lorsque la maladie atteint un degré de sévérité trop important, les possibilités d’appareillage deviennent inefficaces. Un second avis permet également d’en savoir plus sur le déroulement des séances de rééducation ou encore sur les bénéfices et les contraintes des différents dispositifs orthopédiques, notamment les corsets (pas toujours bien supportés). Mieux informé, le patient peut participer de façon active aux choix thérapeutiques qui lui sont proposés, et ainsi y adhérer plus volontiers. Car de son adhésion au traitement, dépendra le succès de celui-ci.Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Peut-on prévenir la camptocormie ? Par quelles mesures ?
- Comment soulager les douleurs ?
- Quel type de traitement orthopédique est le plus adapté à mon cas ?
- En quoi consistent les séances de rééducation ?
- Vais-je devoir en faire jusqu’à la fin de ma vie ?
- Quels sont les différents types de ceinture lombaire ou de corset qui existent ?
- Quels sont les critères à prendre en compte lorsqu’il faut choisir un corset ?
Quels spécialistes consulter pour la camptocormie ?
Quels sont les symptômes de la camptocormie ?
La camptocormie peut aussi être évoquée devant l’existence de chutes itératives liées à un déséquilibre provoquée par la courbure du dos.
Les symptômes de camptocormie se révèlent le plus souvent le soir avant le coucher. Mais au fur et à mesure que la camptocormie évolue, les difficultés apparaissent de plus en plus tôt dans la journée. Progressivement, le patient peut se trouver dans l’incapacité de maintenir son dos droit lorsqu’il est en position debout. Ce trouble disparaît en position allongée.
Comment diagnostiquer la camptocormie ?
Le diagnostic de la camptocormie se base tout d’abord sur l’interrogatoire et l’examen clinique du patient par le médecin. La camptocormie est alors évoquée devant l’existence d’une courbure du dos vers l’avant disparaissant en position allongée. Dans certains cas de formes plus frustres, des manoeuvres spécifiques réalisées par le médecin peuvent aider à mettre en évidence l’existence de la pathologie.
Un examen clinique neurologique est également nécessaire au diagnostic de camptocormie.
Une radiographie du rachis sera souvent demandée pour le diagnostic de camptocormie.
Une analyse EOS sera idéalement demandée, pour une étude globale de la statique. La radio EOS permet d'avoir une image complète de la colonne vertébrale, en position debout, fonctionnellet et en une seule prise et est nettement moins irradiante que la radiographie.
Des examens complémentaires biologiques ou d’imagerie peuvent être réalisés : leur but est de rechercher une cause sous jacente à la camptocormie.
Si tous les examens complémentaires sont négatifs : on parlera de camptocormie « idiopathique » c’est-à-dire sans cause retrouvée.
Comment soigner la camptocormie ?
Le choix du traitement de la camptocormie dépend :
- De la sévérité de l’atteinte.
- De la réductibilité de la camptocormie.
- De l’analyse clinique de la camptocormie.
- Du retentissement fonctionnel sur la vie du patient.
- De l’âge du patient.
- De ses antécédents médicaux.
- De son état de santé général.
Il n’est malheureusement pas possible de guérir une camptocormie. Néanmoins, on peut apporter une réelle amélioration et réduire la courbure du dos en associant des traitements orthopédiques à de la rééducation.
Des orthèses sont donc généralement proposées. Le type de dispositif est déterminé en fonction de la sévérité de l’atteinte. Selon la gravité de la camptocormie, le médecin propose une ceinture lombaire, un corset baleiné voire, dans les cas plus sévères, un corset rigide, réalisé sur mesure. Il doit permettre notamment de redresser le haut du tronc. Avec une meilleure position, on améliore le champ de vision du patient, et on limite les risques de chute. Le corset permet aussi de ralentir l'évolution de la déformation et soulage souvent les douleurs et la fatigabilité du patient.
Le traitement orthopédique est associé à des séances de rééducation assurées par des kinésithérapeutes spécialisés dans les pathologies rachidiennes. La kinésithérapie est axée sur le renforcement musculaire des muscles spinaux et lutte contre l'enraidissement éventuel de la colonne dans cette position vicieuse.
Il existe par ailleurs des équipements plus ou moins sophistiqués qui peuvent aider le patient à marcher : des cannes spécifiques, semblables à celles utilisées pour la marche nordique, ou encore un déambulateur.
La chirurgie de la camptocormie comprend la correction de la déformation associée à une très longue fixation des vertèbres par des vis et des barres pour éviter que celle-ci ne se reproduise immédiatement. Il s'agit d'une intervention très lourde grevée de nombreuses complications et au résultat incertain. Elle n'est que très exceptionnellement proposée.
Ajoutée le 04/06/2021
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Pr. Jérôme Allain
Chirurgien orthopédiste
Clinique Geoffroy Saint-Hilaire (Ramsay)

Dr. Aymeric Amelot
Neurochirurgien
CHRU Tours - Hôpital de Bretonneau

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Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
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