Tassement vertébral

Le rachis, aussi appelé colonne vertébrale, est composé d’un ensemble de vertèbres osseuses entrecoupées de disques cartilagineux. À l'intérieur de ce squelette osseux circule la moelle épinière. Le tassement vertébral est un type particulier de fracture du rachis, c’est une fracture dite de fragilité, cela signifie qu’elle est secondaire à une ostéopathie fragilisante comme l’ostéoporose ou certaines tumeurs osseuses qui vont induire une fragilité importante au niveau des vertèbres.

Le tassement vertébral fait suite à un mécanisme de compression avec une vertèbre qui va s'aplatir sous l’effet d’une contrainte mécanique trop importante par rapport à sa solidité. La cause de loin la plus fréquente est l’ostéoporose, maladie chronique qui entraîne une déminéralisation diffuse du squelette osseux avec des risques élevés de fracture et de tassement vertébral tout particulièrement. C’est une pathologie plus fréquente chez la femme et dont la prévalence augmente fortement avec l’âge.

En définitive, le tassement vertébral est une fracture relativement stable, mais qui peut tout de même se compliquer et entraîner des troubles de la statique vertébrale et des complications neurologiques.

Pourquoi demander un deuxième avis pour le tassement vertébral ?

Un deuxième avis présente plusieurs intérêts dans le cadre d’un tassement vertébral. En premier lieu, un deuxième avis offre une prise en charge personnalisée avec des informations concernant les traitements, leurs avantages et leurs inconvénients. Le spécialiste de deuxième avis vous permettra de comprendre et choisir quels traitements sont nécessaires et adaptés à votre cas personnel. De plus, il existe des complications potentiellement graves du tassement vertébral : un deuxième avis peut vous aider à limiter la survenue de ces complications et favoriser une meilleure récupération.

Enfin, un deuxième avis pourra vous diriger vers les spécialistes compétents pour la suite de la prise en charge si nécessaire.

Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis pour le tassement vertébral ?

• Quelles sont les conséquences possibles de mon tassement vertébral ?
• Comment peut évoluer cette fracture vertébrale ? 
• Y a-t-il une maladie sous-jacente responsable de mon tassement vertébral ?
• Quel est le traitement le mieux adapté à mon cas personnel ? 
• Un traitement chirurgical du rachis, est-il indiqué ?
• Comment se déroulent les différentes chirurgies et quels sont leurs risques ? 
• Existe-t-il des règles hygiéno-diététiques pour éviter une récidive ? 
• Y a-t-il des mouvements déconseillés en cas de tassement vertébral ?
• Suis-je à risque de faire un autre tassement vertébral ?

Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.

Pour un deuxième avis à propos d’un tassement vertébral, il est possible de consulter un rhumatologue ou un chirurgien orthopédiste (spécialiste du rachis), qui sera plus particulièrement le spécialiste de choix lorsqu’une intervention chirurgicale est envisagée.

Plusieurs symptômes sont retrouvés lors d’un tassement vertébral. Le premier symptôme à mentionner est la douleur qui est une douleur plutôt “mécanique”, c'est-à-dire qu’elle augmente à l'effort et diminue avec le repos. Dans certains cas, il est cependant possible que les tassements vertébraux n’entraînent aucune douleur particulière et passent inaperçus. Suite à des tassements vertébraux, une modification de la courbure de la colonne vertébrale ou une diminution de la taille sont aussi d’autres symptômes, ceux-ci sont plus spécifiques et vont faire évoquer un tassement vertébral.

Dans certains cas, cette fracture peut également entraîner une compression de la moelle épinière ou des nerfs rachidiens qui en émergent avec des symptômes neurologiques, comme par exemple des radiculalgies (sciatique, cruralgie, …) avec des troubles sensitifs ou des troubles moteurs.

Pour diagnostiquer un tassement vertébral, devant les symptômes évocateurs de ce type de fracture, le premier examen à réaliser est une imagerie. L’imagerie de première intention est un examen simple qui est une radiographie du rachis. En cas de fracture diagnostiquée à l’imagerie standard, le scanner est indispensable. Il va permettre de mieux caractériser la fracture, rechercher une éventuelle cause secondaire (métastase osseuse), et être indispensable pour juger du risque mécanique et ou neurologique de la fracture et donc décider de la prise en charge. 

L’IRM quant à elle, va être indispensable en cas de retentissement neurologique de ces fractures, pour rechercher une compression de la moelle épinière, du sac dural ou des racines nerveuses. Elle va aussi permettre de dater la fracture. En effet, il n’est pas rare de retrouver des fractures tassements multi étagés. Seule l’IRM va nous permettre d’attester du caractère récent ou non des fractures et donc de guider la thérapeutique. 

Des explorations secondaires seront éventuellement nécessaires pour rechercher une cause générale à ce tassement vertébral comme une ostéoporose. Dans ce cas, une mesure de la densité minérale osseuse peut être effectuée à l’aide d’une ostéodensitométrie.

Il existe différents traitements disponibles pour une fracture vertébrale par tassement. Dans un premier temps, un traitement peu invasif et fonctionnel sera envisagé. Il correspond à une rééducation, à la prise d’antalgiques pour lutter contre la douleur. Un traitement orthopédique peut aussi être proposé et consiste à porter un corset pendant plusieurs mois. 

Dans certains cas, un traitement chirurgical sera envisagé. Plusieurs traitements chirurgicaux sont disponibles dans le tassement vertébral : 

• Une cimentoplastie qui consiste à injecter du ciment dans la vertèbre pour obtenir une meilleure solidité de celle-ci et une antalgie rapide.
• Une vertébroplastie qui consiste à mettre en place un cric ou un ballon dans la vertèbre, pour lui redonner sa forme anatomique et injecter du ciment dans la cavité pour redonner de la solidité à la vertèbre.
• Une arthrodèse qui consiste à implanter du matériel d’ostéosynthèse (comme des vis ou des plaques), à corriger la déformation et à greffer de l’os pour permettre à la fracture de consolider en bonne position. 

A noter que des techniques mixtes existent et associeront vertébroplastie et ostéosynthèse.

Le choix du traitement dépend de la fracture en elle-même, des retentissements neurologiques, mécaniques, de l’ancienneté de la lésion, de la déformation engendrée, de l’état général du patient et des choix du patient. Ce traitement sera complété par le traitement de la maladie sous-jacente le cas échéant, par exemple dans le cas de l’ostéopathie fragilisante qu’est l’ostéoporose.