Sciatique
Qu'est-ce qu'une sciatique ?
La sciatique est liée à un dysfonctionnement du nerf du même nom. Ce nerf est composé de la réunion de 2 racines nerveuses appelées L5 (cinquième racine lombaire) et S1 (première racine sacrée). La sciatique est principalement représentée par une douleur (sciatalgie) souvent vive d’un (rarement des deux) membre(s) inférieur(s) sur le trajet innervé par le nerf sciatique. Elle est souvent associée à des lombalgies (douleurs en regard des vertèbres et disques lombaires encore appelé « tour de reins »). On parle ainsi de lombosciatique. Sa principale cause est la hernie discale : un disque lombaire (soit celui entre la quatrième et cinquième vertèbre lombaire, appelé L4L5, soit celui entre la cinquième vertèbre lombaire et le sacrum appelé L5S1) se déforme et fait une saillie dans le canal où passent les racines du nerf sciatique et entre en conflit avec l’une des deux (L5 ou S1).
Certaines formes d’arthrose lombaire où ce canal se bouche par des excroissances osseuses (becs de perroquet), une déformation de la colonne vertébrale (spondylolisthésis), ou une lésions traumatique (tassement ou fracture de vertèbres) peuvent aussi en être à l’origine. Aux douleurs peuvent s’associer une perturbation de la sensibilité (fourmillements, anesthésie) ou de la motricité (perte partielle ou complète de la force des muscles innervés par le nerf sciatique).
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour une sciatique ?
Pourquoi demander un deuxième avis ?
L’intérêt du deuxième avis dans le cas d’une sciatique est :
- De confirmer le diagnostic,
- De préciser la cause probable de la douleur,
- D’avoir un autre point de vue pour faire le point sur les différentes prises en charges médicales car elle sont très nombreuses et chaque spécialiste a logiquement tendance à avoir recours aux techniques de sa discipline,
- De programmer au bon moment le recours à un nouveau traitement en fonction de l’efficacité de celui en cours et du délais d’évolution des symptômes,
- De donner des conseils d’hygiène de vie pour limiter la phase douloureuse et éviter la chronicisation de la douleur et / ou sa récurrence,
- D’éviter, autant que faire se peut de recourir à un acte chirurgical trop précocement, mais aussi parfois le précipiter à bon escient en cas d’exceptionnelle urgence.
Quelles sont les questions les plus fréquemment posées ?
- Quelle est l’origine de ma sciatique ?
- Combien de temps dure une sciatique ?
- Est-ce que la douleur peut passer toute seule ?
- L’opération est-elle nécessaire ?
- Quelles sont les complications possibles de la sciatique mais aussi de son traitement ?
- Quelles sont les précautions à prendre dans ma vie quotidienne ?
- Quel suivi sera nécessaire après traitement ?
Mais aussi toutes les autres questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes d'une sciatique ?
Dans le cas d’une sciatique, il faut d’abord consulter votre médecin généraliste, puis, si besoin, un rhumatologue puis parfois un chirurgien (orthopédiste ou neurochirurgien spécialiste du rachis).
Quels sont les symptômes d'une sciatique ?
La douleur varie et se manifeste de façon différente selon les cas et les patients. Un engourdissement du membre inférieur et/ou une faiblesse musculaire voire une paralysie de certains muscles innervés par le nerf sciatique peuvent s’y associer. Généralement, la douleur est ressentie d’un seul côté. Elle peut frapper de façon inattendue et est parfois paralysante.
Les douleurs lombaires et sciatiques peuvent être amplifiées par certaines positions (en particulier assises), lors de la défécation ou de la toux. Il existe des cas de sciatiques dites hyperalgiques qui correspondent à une douleur aiguë rendant impossible toute activité comme se lever ou marcher.
Comment diagnostiquer une sciatique ?
Généralement, les signes cliniques de la sciatique sont suffisants pour poser le diagnostic. L’examen clinique doit rechercher des manœuvres provocatrices de la douleur, analyser la qualité de la sensibilité, de la force musculaire, et vérifier la présence des réflexes neurologiques(dits ostéotendineux). Des examens complémentaires (radiographies standard, scanner ou IRM, Imagerie par Résonance Magnétique) sont le plus souvent prescrits dans les formes compliquées, chroniques ou résistantes au traitement.
Comment soigner une sciatique ?
La prise en charge diffère selon le patient et selon le type, l’intensité et la durée d’évolution de la sciatique. Cependant, un traitement médical permet de guérir la très grande majorité des patients (80% des hernies discales disparaissent spontanément en quelques mois sans intervention chirurgicale). En cas d’inefficacité du traitement par antalgiques, anti-inflammatoires et rééducation, une ou plusieurs infiltrations épidurales de corticoïdes permet le plus souvent d’améliorer suffisamment les douleurs pour retrouver une vie normale. Des traitements appelés neurotropes (qui régulent le dysfonctionnement du tissu nerveux irrité) peuvent aussi être prescrits.
L’effet du repos reste très discuté mais il est certain qu’il ne faut pas rester à rien faire dès que la douleur l’autorise : il faut continuer à bouger. L’utilisation d’une ceinture lombaire ne semble pas avoir d’intérêt sur la douleur sciatique. L’intervention chirurgicale n’est envisagée qu’après échec des traitements médicaux sauf en cas d’urgences constitués des sciatiques paralysantes ou des exceptionnels « syndromes de la queue de cheval » (défaut de contrôle des sphincters et du périné lié à un dysfonctionnement associé des dernières racines sacrées). Certaines sciatiques hyperalgiques (c’est à dire très douloureuses) sont également opérées rapidement du fait de l’intensité intolérable de la douleur malgré les morphiniques et les corticoïdes.
La cause la plus fréquente de la lombosciatique étant la hernie discale, l’intervention consiste alors en l’ablation de cette dernière. Elle est aujourd’hui de plus en plus pratiquée par techniques endoscopiques mini-invasives, afin de limiter les dégâts collatéraux de l’intervention. La durée de l’hospitalisation varie en moyenne de 1 à 3 jours mais les techniques mini-invasives autorisent de plus en plus la chirurgie en ambulatoire. L’intervention améliore presque toujours très rapidement la douleur. En revanche, des douleurs lombaires peuvent persister du fait de la maladie discale originale, qui a favorisé la survenue de la hernie (le disque déshydraté se déforme anormalement et se déchire plus facilement, d’où le risque de récidive de hernie qui survient très rarement sur un disque sain).
L’activité physique améliore le tonus musculaire et contribue à prévenir les récidives de sciatique à condition de respecter quelques règles : un échauffement avant l’effort, une activité et un équipement adapté aux capacités du patient idéalement encadré par un professionnel garant d’une maîtrise des gestes techniques. Il est aussi fondamental d’éviter toute surcharge pondérale (qui augmente la pression sur les disques), d’éliminer toute intoxication tabagique (qui déshydrate les disques) et d’adopter les bonnes positions (en particulier devant un ordinateur) dans les gestes du quotidien.
Mise à jour le 06/12/2023 Revue par le Professeur Jérôme Allain
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L'histoire d'Alice, 65 ans, souffrant de douleurs sciatiquesPar Olivia Derrien le 11/11/2022
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Fred
Très bon accueil, très bonne écoute, les conseils donnés ont ouvert des possibilités de prise en charge intéressantes, merci beaucoup.
Denis
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