Spondylodiscite
Qu'est-ce que la spondylodiscite ?
Aussi appelée discospondylite, la spondylodiscite est une infection d’un ou de plusieurs disques intervertébraux (discite) et des corps vertébraux adjacents (spondylite). Les disques intervertébraux sont des cartilages fibreux qui s’intercalent entre les différentes vertèbres de la colonne vertébrale comme des coussins ayant un rôle d’amortisseur. La plupart du temps, l’infection de ces disques intervertébraux est causée par une bactériémie, c’est-à-dire par la présence d’une bactérie dans le sang, mais elle peut aussi être consécutive à une chirurgie ou une ponction. L’agent infectieux est donc dans la grande majorité des cas une bactérie, mais peut aussi être un champignon par exemple.
Le risque de spondylodiscite augmente avec l’âge, et touche principalement l’adulte de plus de 50 ans. La spondylodiscite sera localisée dans la moitié des cas au niveau lombaire.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour la spondylodiscite ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour la spondylodiscite ?
La spondylodiscite est une pathologie qui peut s’aggraver si l’infection n’est pas correctement prise en charge. Un deuxième avis permet de mieux comprendre la pathologie et de bien la traiter pour limiter les complications. Le deuxième avis d’un spécialiste englobe une prise en charge complète de la spondylodiscite. Il vous permettra donc de mettre en place tous les traitements nécessaires, qu’ils soient médicamenteux ou non. Le spécialiste est aussi à même de répondre à l’ensemble de vos interrogations concernant votre situation.
Une adaptation selon chaque cas est nécessaire, en fonction de l’agent infectieux responsable, de l’étage du rachis qui est atteint, des caractéristiques du patient et d’autres paramètres. Tout cela est pris en compte lors d’un deuxième avis et il est possible d’échanger avec un médecin pour l’adapter y compris pour un suivi.
Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis pour la spondylodiscite ?
- Dois-je rester immobilisé-e? Si oui, combien de temps ?
- Quels sont les mouvements à éviter ?
- Combien de temps durent les douleurs ?
- En quoi consiste le traitement qui me correspond ?
- Y a-t-il un risque de rechute de ma spondylodiscite ?
- Quels antalgiques peuvent m’être prescrits ?
- Comment ai-je attrapé cette infection ?
- Quels sont le ou les disques atteints ?
- Quel est l’agent infectieux en cause ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Quels sont les spécialistes de la spondylodiscite ?
Pour un deuxième avis concernant une spondylodiscite, il faut consulter un chirurgien orthopédiste, spécialiste du système musculo-squelettique, ou un infectiologue, spécialiste des infections.
Quels sont les symptômes de la spondylodiscite ?
Lors d’une spondylodiscite différents symptômes sont possibles :
- On retrouve une rachialgie inflammatoire, c’est une douleur dans le dos brutale et non calmée par le repos, souvent localisée.
- On peut aussi ressentir une contracture et une raideur de la colonne vertébrale au niveau atteint.
- La fièvre est présente dans 50 % des cas, elle témoigne du caractère infectieux de la discospondylite.
D’autres signes d’infection peuvent être présents, car un agent infectieux est présent dans l’organisme et circule par voie sanguine : par exemple, une toux signerait une infection pulmonaire, ou un souffle au cœur dans le cas où une endocardite infectieuse sous-jacente existerait (c’est une pathologie grave). Dans certains cas, lorsqu’il existe une extension dans le canal rachidien (épidurite infectieuse), on retrouve des signes neurologiques qui signent alors une certaine gravité de la spondylodiscite.
Comment diagnostiquer la spondylodiscite ?
Pour établir un diagnostic de spondylodiscite, outre l’interrogatoire et l’examen clinique fait par le médecin, il faudra réaliser différents examens complémentaires. L’examen de référence à effectuer en première intention est une IRM du rachis entier. C’est un examen du rachis non-irradiant qui permet de très bien visualiser les tissus, qui sera donc essentiel pour repérer la localisation de la spondylodiscite et son retentissement sur la colonne vertébrale. Si l’IRM n’est pas disponible, on peut parfois réaliser une scintigraphie osseuse qui est un autre type d’imagerie utile.
La TDM (tomodensitométrie) injectée, ou scanner injecté, est également un examen d'imagerie qui s’avère très important pour diagnostiquer la discospondylite. On dit que la TDM est injectée, car l’on injecte un produit de contraste qui permet de mieux voir la spondylodiscite.
Une imagerie par rayons X (radiographie) est parfois réalisée, elle permet notamment de bien visualiser les tissus osseux.
Des hémocultures doivent être prescrites et sont essentielles. Elles consistent à rechercher la présence anormale de bactéries dans le sang. Le sang est mis en culture pour voir si l’on retrouve, au bout de quelques jours, des bactéries.
Une ponction avec biopsie sera également systématique à moins d’avoir des hémocultures déjà positives et concluantes. Cette ponction aura pour but de trouver l’agent infectieux en cause dans la spondylodiscite.
Il faudra aussi rechercher dans le même temps une porte d’entrée de l’agent infectieux, car l’on recherche systématiquement la cause de cette pathologie, il faut vérifier par exemple s’il existe des plaies cutanées.
Comment soigner la spondylodiscite ?
Plusieurs traitements sont à mettre en place en cas de discospondylite.
En premier lieu, une antibiothérapie de 6 semaines en moyenne devra être mise en place. Elle peut être probabiliste, c’est-à-dire que le germe n’est pas identifié et que l’on met les antibiotiques les plus efficaces à grande échelle sur une spondylodiscite, ou documentée, c’est-à-dire après le résultat des hémocultures ou de la ponction en ayant connaissance de l’agent infectieux en cause. Afin de consolider la colonne vertébrale et d’empêcher une aggravation des déformations, et de prévenir des risques de complication neurologique, le port d’un corset peut être prescrit.
Une chirurgie peut être nécessaire, en urgence, en cas de troubles neurologiques ou de fracture pathologique, ou à distance notamment pour des raisons mécaniques ou neurologiques.
Une kinésithérapie adaptée sera prescrite pour récupérer correctement de la mobilité et pour s’assurer de la bonne récupération de la colonne vertébrale.
Si besoin, des antalgiques seront associés au traitement, car c’est une pathologie qui peut être très douloureuse.
Mise à jour le 02/06/2023 Revue par le Docteur Robin Arvieu
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