
Troubles du comportement chez la personne dyscommunicante
Qu'est-ce qu'un trouble du comportement chez la personne dyscommunicante ?
Les personnes dyscommunicantes ont en commun de grandes difficultés à communiquer tant verbalement que non-verbalement.. Elles ont par conséquent de grandes difficultés à s’exprimer et à se faire comprendre. Il s’agit généralement de personnes qui présentent une déficience intellectuelle, un handicap psychique, un trouble du développement intellectuel (TDI), ou encore un trouble du spectre de l’autisme (TSA).
Même si elle est non verbale, chaque personne possède son propre langage, mais celui-ci est parfois difficile à interpréter. Ces troubles du comportement chez la personne dyscommunicante sont souvent l’expression d’un ressenti, d’un besoin ou d’une douleur. Tout l’enjeu est de parvenir à comprendre ce qu'elle veut exprimer, afin de repérer le besoin, répondre à la demande, atténuer ou traiter la douleur.
Ces troubles du comportement se manifestent de nombreuses façons, en fonction des personnes, mais aussi du contexte et de l’environnement dans lequel elles se trouvent. Ces manifestations sont d’intensité variable, mais peuvent s'avérer violentes. Elles entraînent des répercussions sur leur qualité de vie et celle de leur entourage, mais aussi sur leur santé. Ces peronnes et leur entourage nécessitent le soutien de services spécialisés. Néanmoins, des méthodes existent pour établir des échanges avec les personnes dyscommunicantes.
Quel est l'intérêt d'un deuxième avis pour les troubles du comportement ?
Pourquoi demander un deuxième avis pour les troubles du comportement ?
Dans le cas de troubles du comportement, l'enjeu n'est pas tant d'avoir un deuxième avis que d'avoir un avis spécialisé par un médecin qui connaisse les handicaps et les troubles du comportement qui en découlent.
Quelles questions poser dans le cadre d'un deuxième avis pour les troubles du comportement ?
- D'où viennent ces troubles de comportement ?
- Comment les expliquer ?
- Comment les amenuiser ?
- Que faire pendant les crises ?
Mais aussi toutes les questions spécifiques que vous vous posez.
Aucun examen n'est impératif : il faut en revanche apporter (ou transmettre) l'ensemble des examens médicaux que vous avez déjà effectués. Par exemple : IRM cérébral, scanner cérébral, examens sanguins...
Quels sont les spécialistes des troubles du comportement ?
L'importance est d'aller consulter un médecin "formé" aux handicaps qui entrainent des troubles de comportement (autisme, déficience intellectuelle, polyhandicap, handicap psychique...). Vous pouvez vous renseigner auprès des centres ressources autismes (CRA) de votre région
Quels sont les symptômes des troubles du comportement ?
Cela peut se traduire par :
- de l’agressivité envers autrui ;
- de l’automutilation ;
- de l’agitation ;
- des destructions matérielles ;
- voire des conduites sociales inadaptées (comme se déshabiller en public, crier, fuguer, dire des gros mots…)
À l'inverse, la personne peut s’isoler ou se replier sur lui, adopter une attitude prostrée ou même s’exprimer de façon plus discrète, comme par un simple froncement de sourcils. Une forme d’anxiété accompagne généralement ces manifestations.
Comment diagnostiquer les troubles du comportement ?
Dans le cas de causes somatiques, le diagnostic repose sur l’observation des symptômes et du comportement, par rapport à son comportement habituel. Il tient compte également de l’évaluation approfondie de tous les facteurs qui peuvent influencer son comportement. Enfin, il repose sur ses antécédents médicaux et familiaux. Tout changement de comportement d’une personne dyscommunicante peut être l’expression d’une douleur ou d’un mal être.
Lorsque l’auto-évaluation est impossible (ce qui est le cas chez la personne dyscommunicante), les professionnels de santé utilisent ce qu’on appelle des échelles d’hétéro-évaluation, afin d’identifier si les troubles du comportement sont provoqués par une douleur. Cet outil se base sur l’observation du comportement, habituel ou non, du patient. Il permet de dépister une douleur, de l’évaluer et de la tracer. Les échelles d’hétéro-évaluation sont une aide à la décision, pour mieux prendre en charge et traiter la douleur.
Dans le cas de causes environnementales ou fonctionnelles, le diagnostic se fait sur base des observations des relations entre le comportement des personnes et leur environnement physique (matériel), social, organisationnel et fonctionnel. On appelle cela procéder à une évaluation fonctionnelle. Des outils questionnaires (interviews structurés), des grilles d’observations ou encore la manipulation des stimuli sont des ressources sur lesquelles les professionnels peuvent compter. C’est sur la base des conclusions de cette évaluation que peuvent se mettre sur pied des traitements efficaces. Habituellement, une évaluation fonctionnelle va intégrer dans son processus une évaluation des causes somatiques.
Comment soigner les troubles du comportement ?
Afin de pouvoir traiter les troubles du comportement chez la personne dyscommunicante, il faut d’abord et surtout en définir leur cause. Si la douleur en est à l’origine, un traitement contre la douleur sera donc nécessaire, avant même que son étiologie soit connue. La prise en charge dépend de l’intensité de la douleur, de l’endroit où elle se manifeste, et bien sûr de sa cause.
Parmi les douleurs les plus fréquentes chez la personne dyscommunicante, on observe des douleurs digestives, des atteintes musculo-squelettiques, des pathologies de l’appareil urinaire, des douleurs neuropathiques, des mauvais positionnements, des lésions cutanées ou dentaires, ou encore, un infarctus du myocarde. Mais d’autres pathologies peuvent en être à l’origine. Par ailleurs, la douleur peut être provoquée par les soins prodigués eux-mêmes, comme des soins buccodentaires, des actes infirmiers, des appareillages, de la rééducation. Ces soins peuvent, chez la personne dyscommunicante, être source de phobies et engendrer des troubles comportementaux.
Lorsque les causes sont écologiques, c’est-à-dire dans le lien qui existe entre les comportements et l’environnement (par exemple, quand les comportements sont là pour attirer l’attention ou échapper à des aliments que la personne déteste), il s’agira de mettre en place trois stratégies principales basées sur le support positif au comportement et sur l’approche comportementale (ABA). Il faudra ainsi réfléchir aux aménagement de l’environnement et qui rendent les comportements moins probables ou non-significatifs, mettre en place des apprentissages qui permettront à la personnes d’interagir positivement avec son environnement (par exemple, un système de communication), et enfin, décider de modalités de réactions qui engendre plus de renforcement des bons comportements que des comportements problèmes. Une des clés de succès des intervention est la cohérence que doit trouver l’environnement (équipe, famille, …).
A l’heure actuelle, il y a consensus sur l’idée qu’il faut d’abord mettre en place des interventions psycho-sociales avant de penser à une quelconque médication psychotrope, dont l’efficacité toute relative est connue, outre les effets secondaires dommageables qu’ils engendrent.
Ajoutée le 24/11/2022
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